Russell Westbrook terrorise la NBA, mais pas les Warriors

A chaque fois qu'il joue les Golden State Warriors, Russell Westbrook tombe sur un os. Focus rapide sur l'équipe qui n'a pas peur de lui.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
Russell Westbrook terrorise la NBA, mais pas les Warriors
Partout où il passe, Russell Westbrook fait des dégâts. Il brise des chevilles. Provoque des douleurs aux cottes. Emporte des âmes. Traumatise des défenseurs. C’est ce qui arrive quand une bombe athlétique explose sur le terrain pendant 48 minutes. C’est ce qui arrive quand un candidat au MVP remonté comme une horloge décide de tourner en triple-double sur une saison. Quand il décide d’arracher le cercle à chaque fois que ses pieds décollent du parquet. Mais tout ça, ça n’arrive pas contre les Golden State Warriors. Aussi dominant soit-il cette saison, le meneur du Oklahoma City Thunder peine à prendre le dessus sur la défense des finalistes en titre. Superman a trouvé sa kryptonite. On l’a encore vu hier soir. Les Warriors se sont baladés à la Chesapeake Energy Arena devant un Westbrook impuissant. Limité à 15 points, 8 rebonds, 7 passes, 4/16 aux tirs, 5 TO et un différentiel de -25. Le plus élevé du match. Une constante depuis le premier affrontement entre les deux équipes. A première vue, les statistiques du meneur All-Star contre Golden State ne sont pas mauvaises. Bien au contraire : 27,3 points, 10 rebonds et 9,5 passes. En-dessous de ses standards inhumains, certes, mais extraordinaires tout de même. Mais c’est juste le premier regard. Car en analysant dans le détail, les difficultés du joueur contre les Californiens sautent aux yeux. 37% aux tirs en 20 tentatives par match, 27% à 3-points et 8 horribles pertes de balle. Sans même parler d’un +/- de -16,5. Contre son pire ennemi, il est absolument sans solution.

Le style de Russell Westbrook ne colle pas contre Golden State

[caption id="attachment_352569" align="alignleft" width="318"] Russell Westbrook peine à faire sa loi contre Draymond Green.[/caption] La faute à un jeu trop prévisible et à une excellente défense des Dubs. Russell Westbrook aime fricoter ses adversaires en jouant des picks-and-roll à outrance. Très peu sont ceux capables de le freiner dans cette situation. Il prend de vitesse les arrières les plus rapides et il terrorise les intérieurs qui osent « switcher » (changer de vis-à-vis) sur l’écran. Mais il est perturbé face à Draymond Green. Un joueur aussi tanké que lui mais aussi très mobile. Devant lui, il a tendance à perdre ses moyens… et la balle avec. Pour pallier à ce problème, le Thunder a essayé d’impliquer Zaza Pachulia, l’autre intérieur des Warriors, sur les picks-and-roll. Là encore, le staff de Steve Kerr a trouvé la parade.
« Draymond s’est très bien ajusté. Zaza ne se précipitait pas pour défendre le pick-and-roll (bien que son adversaire direct vienne poser l’écran), Dray se jetait rapidement pour couvrir le pick et Zaza reculait (pour défendre le vis-à-vis de Green). C’est un switch pendant le pick-and-roll et c’est extrêmement dur à réaliser. Les gens ne comprennent pas à quel point c’est dur. Le timing doit être parfait », expliquait Andre Iguodala.
Les changements de défenseur concernent habituellement les deux impliqués dans le pick-and-roll. A savoir celui qui couvre le porteur de balle et le poseur d’écran. Dans cette situation, Draymond Green sortait soudainement pour gêner Russell Westbrook. Une tactique périlleuse mais payante. Globalement, aucun joueur du Thunder n’a vraiment réussi à s’illustrer contre Oakland. Les matches étaient tendus mais ils se sont soldés avec le même résultat à chaque fois. Les Warriors ont brutalement sweepé OKC cette saison. Il n’y a même pas match. Il n’y a pas matière à rivalité. Les deux équipes ne jouent pas sur la même planète depuis que Kevin Durant a changé de camp. Le Thunder sans KD ne peut rien faire face aux Warriors… sans KD. Un blowout de plus. Westbrook est enragé cette saison et il fait souffrir tous ses adversaires. Tous, sauf les Warriors.
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