Kevin Garnett
L'arrivée de Kevin Garnett à Boston en 2007 a évidemment été le game changer pour les Celtics à cette période. "KG" ne cesse de répéter à qui veut l'entendre que l'association avec Pierce et Allen aurait dû avoir lieu trois ans plus tôt et que son palmarès en aurait été trois ou quatre fois plus garni. L'histoire est ce qu'elle est et l'image que tout le monde retient généralement de cette épopée de la saison 2007-2008, c'est celle du "Big Ticket" en train de crier "Anything's possible" au sortir du Game 6 contre les Lakers.
Il est l'homme qui a permis ce sacre par sa présence, avec une saison régulière à 18,8 points, 9,2 rebonds et plus d'un contre par match, mais aussi des playoffs où il a step-up avec un double-double de moyenne (plus de 20 points et 10 rebonds de moyenne). Son physique déclinant est peut-être l'une des raisons qui ont empêché les Celtics de rééditer cette performance par la suite.
A Brooklyn, puis chez les Wolves, qu'il a quitté en mauvais termes au moment de prendre sa retraite, il n'aura jamais vraiment réussi à enchaîner les matches et à retrouver un quart du niveau phénoménal qui avait été le sien pendant près de 15 ans.
Depuis qu'il a raccroché, "KG" s'est lancé comme beaucoup de ses ex-camarades dans le monde des médias. TNT lui a offert un format avec "Area 21", où il reçoit des acteurs NBA pour des discussions pleines de franc parler. Il a également officié comme consultant pour les Milwaukee Bucks et les Los Angeles Clippers, mais aime aussi servir de mentor - un peu particulier, il faut le reconnaître - à certains jeunes joueurs de la ligue, comme Jaren Jackson Jr qu'il a pris sous son aile.
On a récemment pu voir Kevin Garnett dans le film "Uncut Gems" avec Adam Sandler, où il joue son propre rôle. Le film n'est pas sans défaut, mais la prestation de "KG" vaut vraiment le coup d'œil.
Sinon, l'anomalie persiste du côté des Minnesota Timberwolves, qui n'ont toujours pas retiré le maillot de KG à cause des rapports polaires avec lui, alors que les Boston Celtics vont lui faire cet honneur prochainement.
Kevin Garnett, la fils-de-puterie élevée au rang d’art
Ray Allen
Passé de "Jesus" à "Judas" pour les fans des Celtics et une partie de ses coéquipiers, Ray Allen est pourtant un personnage incontournable de l'aventure des Celtics 2008. C'est sous ce maillot qu'il est devenu le meilleur marqueur à 3 points de tous les temps et sans lui, pas sûr que Boston ait pu surmonter ne serait-ce qu'une fois l'obstacle Lakers en Finales. Arrivé juste avant Kevin Garnett en provenance de Seattle, Allen a rapidement imprimé sa marque en étant une troisième lame formidable à plus de 17 points de moyenne et presque 40% à 3 points en saison régulière comme en playoffs.
L'arrière All-Star et sa personnalité discrète n'ont pas fait de vagues, ni réclamé davantage que ce qui lui était proposé. Son erreur, si toutefois c'en est une, aura peut-être été d'avoir considéré que trader Rondo était acceptable si cela signifiait récupérer Chris Paul. Danny Ainge était tenté, mais Pierce et Garnett s'y sont opposés. Avec le recul, on peut se demander si Ray Allen n'avait pas raison. Qui sait combien de bagues auraient pu gagner les Celtics avec CP3 plutôt que Rondo à partir de 2010 ?
Ray Allen a plutôt bien fait de signer au Heat, puisqu'il y a conquis une deuxième bague en 2013, avant de se retirer en 2014, dans la peau du sniper le plus prolifique de l'histoire de la ligue. Depuis qu'il a raccroché, Ray est logiquement entré au Hall of Fame de Springfield en 2018 et s'occupe de sa fondation "Ray of Hope" qui finance plusieurs œuvres de charité.
En mars 2018, Allen a publié son autobiographie, "From the Outside". Le lien avec ses anciens camarades des Celtics, à l'exception notable de Paul Pierce qui continue de lui serrer la main, semble définitivement rompu. Ces derniers ne l'invitent jamais aux réunions d'anciens organisées tous les ans et n'hésitent pas, Garnett et Perkins en tête, à le critiquer publiquement.