Frank Vogel aux Lakers, une fausse bonne idée ?

La nomination de Frank Vogel aux Los Angeles Lakers n'a pas éclipsé tous les doutes qui émanent de la franchise.

Frank Vogel aux Lakers, une fausse bonne idée ?
La nouvelle est tombée dans la nuit. Après avoir essuyé le refus de Tyronn Lue, les Los Angeles Lakers ont jeté leur dévolu sur Frank Vogel. Sur le papier, difficile de trouver cette nomination farfelue. L'ancien chef de meute des Pacers et du Magic était presque le profil le plus intéressant sur le marché, en compagnie de Dave Joerger, viré comme un malpropre par Vlade Divac et les Kings. Son expérience avec Indiana a également dû peser dans la balance. Quand on sait que les autres noms évoqués étaient Lionel Hollins et Mike Woodson, on se dit que la franchise, dans l'urgence, n'avait finalement pas d'autres possibilités. Le problème de ce choix est en réalité tout autour. Son assistant tout d'abord. Adrian Wojnarowski nous apprenait que c'est Jason Kidd qui sera le premier homme du staff. Jason Kidd qui avait également passé les entretiens pour coacher les Lakers avant que Tyronn Lue ne soit l'heureux élu. Ancien entraîneur des Bucks, il a été imposé par la direction à Frank Vogel. Ce dernier, sans doute aveuglé par la chance d'entraîner une équipe mythique ainsi que le meilleur joueur de sa génération, a rapidement accepté. Il devra donc faire confiance à un bras droit qu'il n'a pas souhaité, et qui convoitait le même poste que lui. Et puis, on parle de quelqu'un qui a oeuvré en coulisses pour avoir les pleins pouvoirs à Milwaukee. Lassé de ne pas avoir la main sur certains aspects, J-Kidd voulait tout contrôler. Il a pris la porte. Restons lucides, Frank Vogel aura en permanence la pression sur ses épaules. Sportivement déjà (inutile de le rappeler) et, à ses côtés, avec un homme qui pourrait comploter dans son dos. Au premier fusible qui sautera, c'est Jason Kidd qui sera nommé chargé de rétablir le courant.

Frank Vogel, pas le choix du GM Rob Pelinka

Sans compter que le hall of famer est très apprécié par son altesse LeBron James en personne. Une situation qui rappelle étrangement les Cavaliers au moment du retour du King en 2014 dans l'Ohio. Il avait placé Tyronn Lue en tant qu'assistant de David Blatt. Résultat, Blatt, dont les tensions avec Lue étaient réelles, avait sauté au bout d'un peu plus d'un an, alors même que Cleveland était premier de l'Est et sortait d'une finale NBA perdue contre les Warriors. Autre information qui est sortie ce dimanche, le fait que Rob Pelinka n'a pas vraiment eu son mot à dire dans l'histoire. Rob Pelinka, le GM, et accessoirement président des opérations basket depuis la démission, n'a donc pas décidé du choix Frank Vogel ! Le Bleacher Report explique que c'est en réalité Kurt Rambis qui a orchestré la signature de Vogel mais aussi celle de Jason Kidd. Un GM de la ligue a même avancé que Rambis était désormais "l'ombre du président". Difficile de croire, avec ses révélations, qu'une hiérarchie est bien établie au sein du front office. À moins que Rambis ne soit rapidement promu à un poste laissé vacant depuis plusieurs semaines, et qui devra logiquement choisir son nouveau GM. On est loin, très loin d'un début de stabilité chez les Lakers.