Crossé, postérisé, dominé : Giannis Antetokounmpo vit un cauchemar

Les deux premiers matchs contre les Nets ont exposés certaines limites des Bucks, de leur coach Mike Budenholzer et de Giannis Antetokounmpo.

Crossé, postérisé, dominé : Giannis Antetokounmpo vit un cauchemar
Les Milwaukee Bucks ont tout fait pour que cette campagne de playoffs ne ressemble pas aux précédentes. Ils se sont renforcés intelligemment en faisant venir Jrue Holiday, mais aussi PJ Tucker ou Bryn Forbes. Leur effectif est plus fort que jamais depuis l’ascension de Giannis Antetokounmpo vers les sommets. Et pourtant, après deux matches, la franchise du Wisconsin est déjà menée 0-2 par des Brooklyn Nets qui semblent bien au-dessus du lot. De quoi se gratter le crâne et se poser des questions. Le double-MVP est particulièrement exposé. Parce que quelle que soit ses performances – et il ne joue pas mal, loin de là ! – les résultats de son équipe seront toujours ramenés à lui. Surtout quand les Bucks perdent. Parce que malgré ses statistiques exceptionnelles, malgré ses récompenses individuelles et malgré les saisons régulières fantastiques de son équipe, des progrès significatifs sont attendus en playoffs. Le poster méga massif de Blake Griffin sur Giannis, mettez les enfants à l’abri Pour l’instant, les Bucks sont partis pour sortir au second tour, exactement comme l’an dernier dans la bulle. Alors Giannis Antetokounmpo revient évidemment au centre des discussions. Hier soir, il s’est fait dunker dessus (parce qu’il a eu le mérite de monter au contre) par Blake Griffin. Il a aussi dansé sur un crossover de Kevin Durant (parce qu’il a eu le mérite de se coltiner la superstar adverse).
Le pire, c’est qu’il défend bien sur KD. Mais l’ailier des Nets est juste absolument injouable. Il a tout ce que le « Greek Freak » n’a pas : de l’aisance sur trois, quatre dribbles et un tir en pull up de n’importe quel endroit du terrain. Parce que justement, l’erreur absolue, c’est de continuer à vouloir voir en Antetokounmpo un Durant ou un LeBron James. L’erreur, c’est de continuer à le mettre en charge de la création. C’est un PIVOT. Il doit jouer dessous. Il doit poser es écrans, rouler, hériter de la balle, dunker. Imposer sa présence physique. C’est comme ça que les Bucks s’en sortiront. Mais Mike Budenholzer, qui avait pourtant enfin fait l’ajustement pendant la saison, retombe dans ses travers. De la même manière qu’il s’est remis à reposer ses stars. Il voulait les garder au frais dans le Game 1. Félicitation, en pleine forme, elles ont pris un carton dans le Game 2. Il y a aussi un gros problème de rythme. Pourquoi Budenholzer s'entête à vouloir faire jouer son équipe lentement ? On comprend que les équipes puissent avoir peur de rivaliser en attaque avec l'armada de Brooklyn. Mais ralentir constamment le tempo, c'est se retrouver chaque action fasse à une défense des Nets placée. Et donc moins exposée. Le jeu sur demi-terrain n'a jamais été la force de la star des Bucks. Ses limites sont une fois de plus exposée sur cette série. Milwaukee n'a marqué que 86 points hier soir, 34 de moins que d'habitude. En face, les joueurs de Steve Nash passeraient presque pour des supers défenseurs ! Surtout que eux, de l'autre côté du terrain, ils ne perdent pas de temps. Ils agressent constamment leurs vis-à-vis, ils font vivre le ballon et créent de nombreux décalages. Tout ce que les Bucks n'arrivent pas à faire. Au moins, Giannis Antetokounmpo conserve le bon état d’esprit :
« Ma mentalité reste la même. Quand on a battu le Heat 4-0, je n’étais pas excité. Là, on est mené 2-0, je ne suis pas abattu. Jamais trop haut, jamais trop bas. Je continue de croire en mon équipe. »
Pas de panique donc. Il a raison. La série n’est pas terminée et les Bucks vont maintenant devoir gagner les deux matches disputés devant leur public. Pas contre, des ajustements sont plus que jamais nécessaires. Sinon Giannis va encore passer un été au cœur des discussions et des critiques. CQFR : Brooklyn atomise Milwaukee, CP3 va très bien