Comment Jalen Brunson révolutionne les Knicks

Les New York Knicks ont gagné 3 de leurs 4 premiers matches sous l'impulsion d'un Jalen Brunson déjà excellent.

Comment Jalen Brunson révolutionne les Knicks

La première semaine des New York Knicks passerait presque inaperçue avec les cartons des uns et des autres, les déboires des Los Angeles Lakers et les débuts délicats de Ben Simmons aux Brooklyn Nets. Et pourtant, la franchise de Manhattan, souvent au cœur de l’attention médiatique mais pas toujours (rarement) pour les bonnes raisons, part en trombe avec trois victoires en quatre matches.

Trois succès consécutifs qui plus est ! Trois rencontres gagnées au Madison Square Garden pour le lus grand bonheur des tarés locaux. Les Knicks ne font pas forcément parler d’eux mais leur équipe semble enfin vraiment intéressante à suivre. Ils n’avaient plus commencé la saison avec trois victoires de suite à domicile depuis l’exercice 2012-2013.

Cette année-là, l’équipe new-yorkaise est allée jusqu’au second tour des playoffs après avoir amassé 54 wins. La meilleure saison de la franchise depuis 2000. Les Knicks ne feront sans doute pas aussi bien au sein d’une Conférence Est particulièrement relevée. Mais le différentiel de points – plus 8,5 sur 100 possessions, cinquièmes en NBA – reste un signe encourageant et prometteur pour la suite, même si les joueurs de Tom Thibodeau ont affronté plusieurs adversaires a priori plus faibles sur le papier.

Des succès contre Detroit, Orlando et Charlotte après une courte défaite contre Memphis en ouverture. Trois candidats à la loterie. Il fallait quand même gagner les matches. Après une semaine, il paraît déjà acquis que le groupe est meilleur, ou au moins plus solide, que la saison passée. Parce que ces rencontres, les Knicks les auraient peut-être (sans doute) perdu il y a quelques mois.

Parce qu’ils ne savaient plus comment jouer dans les moments les plus tendus. Avec seulement 40% de victoires lors des matches décidés par 5 points ou moins dans les 5 dernières minutes, ils figuraient parmi les 5 plus mauvaises équipes de la ligue dans le « clutch time. » Avec même le pire net rating du championnat dans ces minutes : -24 points sur 100 possessions. Ce n’est plus le cas cette saison. Parce que maintenant, ils ont Jalen Brunson.

Jalen Brunson, le nouveau patron

 « Nous sommes censés gagner des matchs même quand nous ne jouons pas au mieux. C’est le signe d’une équipe qui marche bien », confie l’ancien joueur des Dallas Mavericks.

C’est exactement ce qui s’est passé mercredi soir. Les Knicks n’ont pas bien joué contre les Hornets. Ils ont gaspillé leur avance. Ils ont souffert. Puis leur nouvelle star les a délivrés en inscrivant un panier à 3-points crucial dans le quatrième quart-temps puis un autre en prolongation. Il a inscrit 6 des 10 points new-yorkais en OT, finissant ainsi avec 27 points et 13 passes décisives (record en carrière).

« Il est nécessaire selon chaque situation. C’est son ADN en tant que joueur. La défense adverse le pressait à deux et il a bien lu le jeu. Il a marqué des paniers importants que on en avait besoin », explique Tom Thibodeau au sujet du meneur.

Sa présence retire de la pression des épaules de Julius Randle, finalement pas toujours à l’aise avec le statut de go-to-guy. L’intérieur All-Star sait se créer son tir. Mais Brunson, lui, peut contrôler toute une attaque. Après Raymond Felton, Ramon Sessions, Shane Larkin, Toney Douglas, Pablo Prigioni, Frank Ntilikina, Chris Duhon, Trey Burke, Kemba Walker ou encore José Calderon, les Knicks ont enfin un point guard digne de ce nom au sommet de son art. Un joueur capable de poser le jeu, de scorer mais aussi de créer pour les autres. Et surtout enfin un général des parquets capables de s’imposer comme un leader.

« Il n’y a pas assez de mots pour dire ce que Jalen apporte à l’équipe. Il contrôle complètement le jeu par moment. Pendant un match, il nous arrive de traverser des périodes difficiles. Mais il est tellement fort de caractère. La détermination peut se lire dans son regard. Il donne de l’espoir à toute l’équipe », poursuit Thibodeau.

Les dirigeants de Gotham ont payé cher pour mettre la main dessus. Plus de 100 millions. Mais Jalen Brunson leur rend déjà bien. La saison est encore longue mais les Knicks ont de nombreuses raisons de penser qu’ils pourront la savourer pendant quelques mois sans tomber dans la déprime.

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