Harden & Thunder : les raisons de l’échec

Les dirigeants d'OKC n'avaient pas de quoi assurer un avenir pour les quatre pièces maîtresses de l'effectif.

Syra SyllaPar Syra Sylla | Publié  | BasketSession.com / NEWS / WHAT THE FLOP / FAIL
Harden & Thunder : les raisons de l’échec
Après trois années de collaboration, James Harden et le Thunder se sont séparés hier. Une extension de contrat refusé par le joueur, un transfert dans la foulée par la franchise et voilà comment le 6ème homme du Thunder s’est retrouvé à plier bagages direction Houston. Les dirigeants d’OKC ont pourtant tout fait pour sauver ce qui fait la force de leur effectif : un noyau dur constitué de jeunes joueurs talentueux et soudés. Mais avec le contrat max de Kevin Durant signé en 2010 (85 millions sur 5 ans), les prolongations de Russell Westbrook (78 millions de dollars sur 5 ans) puis Serge Ibaka (48 millions sur 4 ans) et le contrat imposant (mais raisonnable) de Kendrick Perkins (environ 9 millions par an), le Thunder a clairement amoindri ses chances de pouvoir verrouiller Harden.
« On a fait de nombreux efforts pour que ça marche. Je pense qu’il y a un moment dans toutes négociations où l’on réalise que les choses bloquent. Et c’est à cet instant que tu dois jouer les cartes que tu as en main. En tant que franchise, nous avons pris des décisions difficiles. Celle-ci en fait partie […] Nous avons été très transparents, on ne savait pas comment ça allait finir, on savait qu’il y avait un intérêt à trouver un accord pour les deux parties. Mais malheureusement, nous n’avons pas été capables de nous entendre », a expliqué Sam Presti, GM d'OKC, dans une interview accordée à Hoopshype.
Harden souhaitait obtenir un contrat maximum. Mais impossible pour un petit marché comme celui d’OKC de pouvoir répondre aux exigences de ses quatre meilleurs joueurs sans exploser son salary cap. Westbrook et Durant sont les deux pièces maîtresses de l’équipe, le cas Ibaka s’est réglé il y a quelques mois, ne restait plus qu’à convaincre le Beard Man de faire un sacrifice financier. La dernière offre sur table du Thunder était de 54 millions, Harden en demandait 60, fin des négociations…
« Nous étions conscients de ce que nous pouvions faire, et de ce que nous avons fait. De l’importance de notre offre et des conséquences sur notre traitement des salaires. Le groupe de propriétaires était absolument d’accord pour faire des efforts. »
Mais ça n’a visiblement pas suffi pour retenir la quatrième roue du carrosse d’OKC qui a vu, sans surprise puisque Sam Presti l’avait prévenu, son départ du Thunder précipité.
« On ne va juger personne. On ne va rien mettre sur le dos de personne. On va faire ce qu’il y a de mieux pour la franchise. Dans beaucoup de situations, les joueurs font ce qu’il y a de mieux pour eux. Tu espères que ces choses vont se recouper et on a été très chanceux que ce soit le cas dans d’autres dossiers. »
OKC ne joue pas dans la même cour qu’un Heat capable d’aligner LeBron James, Dwyane Wade, Chris Bosh, Ray Allen et Rashard Lewis. Ou des Lakers qui ont de quoi rassembler Kobe Bryant, Pau Gasol, Steve Nash et Dwight Howard grâce notamment à de très lucratifs contrats de télévision locaux. Harden devrait désormais prétendre à un rôle de franchise player et le contrat qui va avec à Houston (78 millions sur 5 ans ?). Et le Thunder n’a pas forcément perdu au change puisqu’en plus de Kevin Martin et Jeremy Lamb, la franchise a également récupéré trois tours de draft dont deux du premier tour. De quoi construire un avenir à cette équipe au plus bas prix… L’histoire de la vie des petites franchises en NBA.
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