Pourquoi John Wall peut se réinventer et renaître (un peu) avec Houston

Pourquoi John Wall peut se réinventer et renaître (un peu) avec Houston

L'arrivée de John Wall à Houston ne suscite pas beaucoup d'espoirs chez les fans des Rockets. Essayons de voir la chose avec optimisme.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Article
John Wall a beau ne pas avoir posé le pied sur un parquet professionnel depuis deux ans, la nouvelle de son départ de Washington n'est pas anodine. Pendant quasiment 10 ans, le meneur a incarné l'espoir de la capitale fédérale d'être à nouveau une équipe qui compte en NBA. A distance, on peut difficilement s'en rendre compte, mais Wall était extrêmement populaire auprès des fans et de la communauté. Après tout, il est le dernier à avoir mené D.C. en playoffs... On a cru un temps que les Wizards étaient prêts à le relancer après l'avalanche de pépins qu'il a subie, mais c'est à Houston qu'il va tenter de redevenir, en partie, celui qu'il était. Si vous ne suivez la NBA que depuis 2 ou 3 ans, peut-être n'avez-vous jamais vu le John Wall All-Star, machine à passes décisives et véritable bombe de vitesse. L'ancien de Kentucky avait ses défauts, notamment une adresse à 3 points pas très au goût du jour. Mais à l'Est il faisait partie des arrières incontournables à chaque All-Star Game. Est-ce que c'est ce joueur que vont récupérer les Rockets ? Non, sans doute pas. Avant même ses deux blessures coup sur coup au talon et au tendon, John Wall avait du mal à boucler une saison pleine. Pour autant, et malgré un contrat faramineux et imbitable, peut-être ne faut-il pas enterrer tout de suite le garçon. Il se peut que le contexte chez les Rockets soit bien plus paisible et propice à l'épanouissement. Là-bas, on ne lui demandera pas tous les quarts d'heure qui de lui ou de Bradley Beal est l'alpha dog et le franchise player. Une fois Harden parti, comme ce sera normalement bientôt le cas, la place de leader technique sera vacante. Russell Westbrook-John Wall : les gagnants et les perdants du trade Houston est clairement une équipe en reconstruction. Stephen Silas va pouvoir tenter d'imposer son style, que l'on dit assez différent de celui de Mike D'Antoni. On le dit amateur d'un jeu up-tempo, tourné vers la créativité et la vitesse, sans obsession particulière pour le shoot extérieur. C'est très exactement ce qui caractérise le jeu de John Wall. Avant de décider de le trader, les Wizards se plaisaient à dire que Wall en avait fini avec les blessures - il a enchaîné deux graves problèmes au talon et au tendon d'Achille - et était prêt à retrouver sa place. Si le physique suit un minimum, comme par exemple pour Derrick Rose lorsqu'il a rejoint Minnesota à l'époque, et que l'on fait un peu abstraction de son salaire, qui sait si Houston ne peut pas permettre à John Wall d'être, a minima, un joueur utile et productif en NBA ?

Avec son ami Cousins et un style de jeu différent ?

Au Texas, Wall ne sera pas en terrain complètement inconnu. le n°1 de la Draft 2010 va retrouver un joueur lui aussi en quête de confiance et de minutes sereines sur un terrain de basket. Le joueur en question est l'un de ses meilleurs amis dans le paysage NBA : DeMarcus Cousins. Les deux hommes ont collaboré pendant un an à Kentucky et ont souvent évoqué la possibilité de joindre un jour leurs forces. Ils pensaient sans doute que ce serait dans un contexte différent, mais ils savent l'un et l'autre pouvoir compter sur un être cher dans leur quête de rédemption sportive. Les éléments du dossier ne sont évidemment pas très encourageants. John Wall ne va probablement pas se pointer avec la même pointe de vitesse, ni la même capacité à décoller. C'est là que la vista dont il a fait preuve pendant pas loin d'une décennie va entrer en ligne de compte. Le meneur de 30 ans affiche plus de 9 passes décisives de moyenne par match en carrière. Autre atout dans sa manche : ses qualités défensives. Si la diffusion de celles-ci a été parfois à géométrie variable, on parle quand même d'un joueur qui a figuré dans la All-Defense Second Team en 2015. De la distribution, de la défense et pourquoi pas un peu de shoot extérieur, s'il parvient à se réinventer un peu en progressant dans ce secteur comme d'autres athlètes vieillissants ou au physique injustement déclinant avant lui ? On devrait savoir assez rapidement ce dont est encore capable John Wall. Dans une semaine auront lieu les premiers matches de pré-saison...    
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