On n'a pas aimé : la fin de George Eddy avec les Bleus. Non seulement on est dégouté de savoir qu’on n’entendra plus George sur les rencontres de l’équipe de France, mais on a aussi l’impression qu’on lui a un peu forcé la main en annonçant qu’il n’officierait plus sur ce créneau sans lui laisser la primeur de l’annonce. Mister George n’est pas mort et vous pourrez toujours le retrouver sur Canal Plus Afrique notamment, pour commenter la NBA. Ca ne doit toutefois pas nous empêcher de lui dire merci d’avoir été la voix qui accompagnait les exploits et désillusions des Bleus pendant toutes ces années, entre autres souvenirs qu’il est encore bien temps de célébrer. On a a aimé : l’académie de jeu espagnole. Oui, on est un peu sado-maso, mais il faut reconnaître que de jouer à ce niveau-là, avec une telle maîtrise collective, sans aucun frère Gasol, ni Ricky Rubio et dans ce qui aurait dû être un tournoi de transition, c’est prodigieux. C’est sur le plan du basket que la Roja a surclassé les Bleus et remporté cet EuroBasket 2022, point barre. L’Espagne a toujours une très grosse longueur d’avance sur le reste de la concurrence en matière de formation et de culture basket. C’est dans ce genre de contexte qu’on le comprend bien. Dégoutés par Juan Hernangómez, les Bleus perdent la finale On n'a pas aimé : la naturalisation de Lorenzo Brown. C’est justement parce que l’Espagne a un vivier, un savoir-faire et une culture formidables qu’on s’accorde le droit d’être un peu rageux sur ce point précis. On est globalement pas pour les naturalisations sportives, y compris celle de Joel Embiid, mais c’est quand même nettement moins dérangeant quand ça concerne une nation avec des moyens basket modestes et que le joueur a un petit rapport avec la choucroute. Lorenzo Brown n’avait pas le moindre lien avec l’Espagne. Il n’y a jamais joué et ne parle pas la langue. Le fait qu’il ait été excellent tout au long du tournoi, comme l’avait été Anthony Randolph avec la Slovénie, ça pique quand même un peu… On a aimé : Gordon Herbert et la défense de l’Allemagne. Les Allemands ont fait honneur à leur statut de pays-hôte et on a même cru un temps qu’ils pourraient aller au bout. Le bronze est déjà une belle performance pour laquelle les fans peuvent remercier leurs joueurs, mais aussi et surtout le sélectionneur Gordon Herbert. L’ancien coach du Paris Basket de Pau-Orthez a rappelé qu’il était un maître tacticien, capable de faire défendre le plomb à une équipe qui a joué un basket enthousiasmant, discipliné et efficace. La manière dont l’Allemagne nous a harcelés défensivement en match de poule a marqué les esprits. On a aimé : l’hommage ultra classe à Dirk Nowitzki en ouverture. Même en costard, c’est toujours un kif de le voir sur un terrain. On a aimé : Rudy Gobert. Les gens vont peut-être rester sur sa finale décevante, mais Rudy a été déterminant et décisif pour les Bleus dans les moments les plus difficiles du tournoi. Défensivement et à la finition, il a pris ses responsabilités pour mener les Bleus jusqu’en finale. Les Wolves ont en tout cas beaucoup dû aimer ce qu’ils ont vu, indépendamment des critiques que l’on entend ici et là sur ses complexes en attaque. Gobert est dans le meilleur cinq du tournoi et c’est ultra mérité. On a aimé : le coeur de l’Italie. Au final, c’est sans doute leur trop grande émotivité qui leur a coûté leur quart de finale contre la France, mais on avait rarement vu une équipe nationale faire autant corps, du dernier remplaçant au coach, la “Mouche Atomique” Pozzecco. On a aimé et pas aimé : ce salaud de Rodolfo Fernandez Farres, plus connu sous le nom de Rudy Fernandez. On peut le détester, on peut l’adorer, on peut le putain de DETESTER !!!!, mais sa perf dans les dernières minutes du match contre la Finlande était folle et la manière dont il s’est comporté en vétéran-leader a été admirable. S’il prend sa retraite bientôt, il nous restera un autre Fernandez, Jaime, à détester. L’honneur et les traditions sont saufs. On a aimé : voir Goran Dragic finir systématiquement premier toutes les contre-attaques. On se serait cru revenu à ses débuts de dragster à l’Euro 2007. On a aimé : la résilience de l’équipe de France. Parvenir à sortir du trou qu’on a creusé soi-même, match après match et se mettre en position de pouvoir prendre les matches sur le fil, c’est une qualité rare. L’EdF a manqué de constance, mais pas de ressources. Même si la défaite fait mal, même si l'Espagne s'empare de cet EuroBasket 2022, on finit malgré tout sur une superbe médaille d'argent sur laquelle peu de gens auraient misé après le match d'ouverture ou à 75-77, lancers contre nous à suivre, à quelques secondes contre la Turquie et l'Italie. Merci les gars. Willy Hernangomez MVP de l’Eurobasket 2022, Rudy Gobert dans le meilleur cinqJe veux plus entendre un commentaire négatif sur thomas heurtel !!!! Il peut être bon il peut être mauvais . MAIS JAMAIS IL NE SE CACHE !!!! #cojones
— edwin jackson (@edjacks) September 14, 2022
La claque espagnole, Tarpey notre roi : ce qu’on a aimé et moins aimé à l’EuroBasket 2022
L'EuroBasket 2022 est terminé. Voilà ce que l'on a retenu de ces deux semaines intenses et riches en émotions.

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