Miles Bridges peut tuer l’ennui

En deux matches de pré-saison, Miles Bridges a montré qu'il y aurait quelque chose d'un peu sexy chez les Charlotte Hornets.

Miles Bridges peut tuer l’ennui
Les Charlotte Hornets ne sont clairement pas l'équipe qui suscite le plus d'attentes ou d'excitation à deux semaines du début de la saison. On imagine, pour le moment, la franchise de Caroline du Nord dans le ventre mou de la Conférence Est. Ou au mieux à la lutte pour la 8e place. Kemba Walker est toujours là, mais avec la menace latente d'un trade ou d'un départ l'été prochain sans contrepartie. Les autres cadres, Nicolas Batum en particulier, sont fréquemment évoqués dans les rumeurs de départ aussi. La recrue la plus marquante de l'été, Tony Parker, est certes un futur Hall of Famer, mais aussi et surtout un meneur vétéran en fin de parcours. Le coach a changé, aussi. Mais on n'en sait pas encore assez sur James Borrego pour envisager une révolution de palais sur le plan stylistique. Bref, pas grand chose de très emballant. Après deux matches de pré-saison, autant dire pas grand chose, on ressent quand même un léger frémissement chez les fans des Frelons. Une petite bouffée d'air frais amenée par le rookie Miles Bridges. Ses deux sorties contre les Celtics ont filé la banane aux plus pessimistes de la team Jojo. Sur le premier : 10 points et 8 rebonds à 4/10  en 24 minutes. Deux claquettes éléctrisantes en bonus. E le banc des Hornets qui décolle de plaisir.
Sur le second : une énergie folle, toujours en sortie de banc. 23 points, 6 rebonds, 2 passes, 1 interception et 1 contre en 24 minutes. Le tout en shootant à 4/6 à 3 points et 9/12 en global. Avec un différentiel +/- de +14.

Une situation idéale

Le contexte est évidemment particulier. La rotation est un peu faussée par la gestion du temps de jeu temps des joueurs amenés à occuper les postes 3 et 4. Ceux-là même sur lesquels Bridges peut évoluer, pré-saison oblige. La nuit dernière, Marvin Williams n'a par exemple pas joué une minute. Le rookie en a profité pour montrer qu'il avait très envie de recréer la hype qui l'entourait à sa sortie du lycée et pendant un temps à Michigan State. Sur ses deux saisons en NCAA, Bridges a rendu les scouts un peu perplexes. Des qualités athlétiques énormes, un profil de couteau-suisse évident, notamment dans sa capacité à switcher en défense, mais un profil pas encore bien défini et un niveau de performance irrégulier l'ont finalement sorti de la discussion des picks très élevés. Finalement intégré à la loterie le soir de la Draft après l'échange entre les Hornets et les Clippers (qui ont récupéré Shai Gilgeous-Alexander), Miles Bridges est dans une situation idéale. Ni trop attendu, ni trop estimé. Ses lacunes offensives supposées - un shoot un peu "streaky" - n'ont pas été mises en lumière durant cette double opposition contre Boston. Pourvu que ça dure. Mitch Kupchak, le nouveau GM, expliquait cet été tout le bien qu'il pensait de Bridges. "Miles peut défendre sur trois ou quatre positions. Je pense qu'il est prêt à aider l'équipe dès maintenant. Il joue dur et c’est un super gamin", se félicitait l'ancien des Lakers. En misant sur un un garçon dont les qualités sont parfaitement adaptées à la NBA actuelle - si son shoot s'avère fiable - les Hornets ont peut-être réussi l'un des gros coups de l'intersaison. Il faudra bien sûr attendre un peu avant de l'affirmer. Son temps de jeu et son impact en saison régulière seront en tout cas à surveiller. Dans cette saison que l'on pressent malheureusement vaine pour Charlotte, une storyline positive et excitante pour l'avenir ne peut pas faire de mal.

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