MVP Race vol. 3 : Deux Slaves et un Celtic, le suspense reste entier

Le volume 3 de la MVP Race sort du four ! Allez donc voir qui on a mis aux premières places, mais aussi dans les mentions honorables.

MVP Race vol. 3 : Deux Slaves et un Celtic, le suspense reste entier

Comme chaque mois depuis le début de la saison, on fait le point sur la course au MVP et à la succession de Nikola Jokic. Ce checkpoint est particulièrement intéressant, puisque l'on vient tout juste de passer le stade de la mi-saison. Vous verrez qu'il y a nettement moins de gens dans la discussion et un peu plus de certitudes sur ceux qui ont de réelles chances de remporter le trophée.

Dans le volume 2, c'est Jayson Tatum qui trustait la première position, alors que Giannis Antetokounmpo avait fini le premier mois en tête. Vous verrez qu'il y a un troisième leader différent au terme de ce troisième mois de saison..

Mentions honorables

Dans les tops 5 fournis par les membres de la rédaction de BasketSession, deux joueurs qui ne font pas partie du quintet final ont reçu des voix pour le MVP. On a ajouté un troisième larron, au cas où il pourrait retrouver les terrains assez rapidement...

Domantas Sabonis (Sacramento Kings)

Ses stats : 18.9 points, 12.6 rebonds, 7.1 passes à 61%

Le meilleur joueur des Kings, le plus"tough" aussi, puisqu'il joue avec un pouce fracturé depuis quelque temps. Sabonis fait une saison formidable et est bien entendu l'un des principaux responsables du classement de Sacramento, 3e à l'Ouest à mi-parcours, ce que l'on n'aurait pas cru si on nous l'avait dit à la rentrée...

Le Lituanien est d'une efficacité fantastique, tout en étant une machine à double-doubles et un leader économe en paroles, mais parfait dans l'exemple. Il va très certainement fêter sa 3e sélection au All-Star Game sous le maillot de Sacramento, ce qui est un petit événement pour la franchise. Aucun joueur des Kings n'a été All-Star depuis DeMarcus Cousins en 2017.

Si Sacramento finit sur le podium à l'Ouest et retrouve les playoffs pour la première fois depuis 17 ans, il faudra probablement remonter un peu "Domas" dans ce classement et donner à Mike Brown le trophée du coach de l'année.

Ja Morant (Memphis Grizzlies)

Ses stats : 27.4 points, 7.9 passes, 5.6 rebonds à 47%

Memphis est à la lutte avec Denver pour la première place de l'Ouest et réalise une magnifique saison. Même si on a l'impression que ces Grizzlies sont capables de gagner sans Ja Morant tant leur identité est claire et le coaching de Taylor Jenkins est efficace, Morant est un jeune leader exceptionnel. Sa ligne de stats est excellente, même s'il ne peut lutter avec les Martiens du top 5, et le grain de folie qu'il ajoutes tous les soirs à son jeu déjà spectaculaire fait qu'il mérite d'être cité au moins aux portes du top 5.

Ja ne connaît pas le mode croisière et est toujours à fond, à chaque fois dans une vision collective malgré ses gigantesques qualités individuelles. A superstar in the making, comme on dit...

Kevin Durant (Brooklyn Nets)

Ses stats : 29.7 points, 6.7 rebonds, 5.3 passes à 56%

KD risque manquer trop de matches pour être dans la course de manière réaliste. On a quand même voulu rendre hommage à la première partie de saison démente qu'il a réalisé avant de se blesser. Durant a haussé le ton en termes d'efficacité offensive et d'implication défensive après le départ de Steve Nash. Pas forcément ce qui est le plus respectable dans sa campagne 2022-2023, mais c'est un fait.

A la minute où il a accéléré, on a vu à quel point Kevin Durant pouvait encore être l'un des meilleurs joueurs de cette ligue, si ce n'est le meilleur, lorsqu'il est apte à jouer et à enchaîner les matches. Des deux côtés du terrain, le type reste un cheat code. Pour le côté "valuable", il suffit de regarder le bilan de Brooklyn depuis qu'il est out : 0-4.

Donovan Mitchell (Cleveland Cavaliers)

Les Cavs sont plus que jamais dans la course aux meilleures places possibles derrière Boston à l'Est. L'équipe tournait déjà bien la saison dernière, mais si elle a passé un cap, c'est en majeure partie parce que Donovan Mitchell donne l'impression de faire partie des meubles et joue comme un franchise player. Tout simplement.

Ses 71 points l'ont fait entrer avec un pied dans la légende et rien n'interdit de croire qu'avec son expérience, Cleveland sera un outsider redoutables en playoffs.

Shai Gilgeous-Alexander (Oklahoma City Thunder)

Ses stats : 30.5 points, 5.5 passes, 4.9 rebonds à 50%

Le Thunder n'a que deux victoire de moins que Dallas. Pourquoi ne pas alors considérer la candidature de Shai Gilgeous-Alexander ? Si OKC grimpe encore au classement de l'Ouest, on risque même de faire de la propagande pour lui. "SGA" est toujours dans la même veine, avec des cartons au scoring, une énergie et un leadership indiscutables, et cette capacité à sublimer son équipe.

Si le Thunder finit dans le top 5 alors que Shai est resté sur ce niveau de performance, là aussi il faudra songer à le faire changer de catégorie. On imagine que le titre de MIP lui est promis au regard des paramètres généralement considérés par la NBA, mais ça ne doit pas occulter le fait qu'il joue sur un tempo de MVP cette saison.

Le top 5

5- Joel Embiid (Philadelphie Sixers)

Ses stats : 33.6 points, 10 rebonds, 1.7 contre à 53%

On l'avait dit dans le précédent opus. Si Joel Embiid enchaine les matches, Philadelphie grimpera au classement. Et si Philadelphie grimpe au classement, Embiid grimpe au classement du MVP. Les Sixers sont 2e ex-aequo à l'Est, en partie grâce aux exploits, à la constance et à la domination physique du Camerounais depuis le début de l'année.

Il n'y a pas de pépin physique latent à l'heure qu'il est, ce qui permet de voir Joel Embiid déployer toute sa panoplie et même se montrer clutch sur quelques matches récemment. A l'heure de ces lignes, il tourne à 33.6 points et presque 10 rebonds par match, en shootant à plus de 53%. Plus important, les Sixers sont à nouveau dans le coup à l'Est, avec de vraies chances de finir dauphins des Celtics, ce qui semblait compromis après leur départ très poussif.

Embiid est en train de redevenir cette force incontrôlable pour l'adversaire des deux côtés du terrain.