Preview – Cleveland Cavaliers, l’année du renouveau ?

Les Cavs vont attaquer cette saison la prochaine phase de la reconstruction du club. Objectif 8e spot minimum pour Irving, Bynum and co.

Preview – Cleveland Cavaliers, l’année du renouveau ?

Mike Brown is back

Recruter un coach que vous avez viré trois saisons auparavant, c'est possible ! L'avantage, c'est que Mike Brown (43 ans) connaît la maison (2005-2010). Il ne devrait donc pas mettre trop de temps à trouver ses marques. Les chantiers sont nombreux pour l'ancien coach de LeBron. D'abord, il devra prendre Irving sous son aile, comme il l'avait fait avec James, et tenter d'améliorer le leadership ainsi que la défense de son meneur All-Star. Brown devra aussi redonner une identité à cette équipe, évidemment en premier lieu dans le secteur défensif, l'un des credo de l'ancien coach des Lakers. Pourrait-il rendre meilleure la défense des Cleveland Cavaliers ? A vrai dire, il sera difficile de faire pire que la saison passée, durant laquelle l'équipe de Byron Scott a rendu une copie bien triste dans ce domaine (à sa décharge, il ne disposait pas d'un effectif de folie, loin de là). Les statistiques défensives affichées en 2012-2013 par les Cavs font mal aux yeux : 25e bilan défensif de la ligue (101,2 pts concédés par match), pire FG% offert à l'adversaire (47,6%), 106,9 points encaissés sur 100 possessions (seuls les Hornets, les Kings et les Bobcats ont fait "mieux"). Sous Brown, les Cavs devraient retrouver une assise solide, notamment parce que Bynum, Clark et Varejao connaissent déjà ses systèmes défensifs. Mais rappelons tout de même qu'avant de bâtir cette équipe si forte défensivement, avec en point d'orgue la saison 2009-2010 (3e plus petit FG% offert à l'adversaire - 44,2%), Mike Brown avait dû attendre sa deuxième saison avant de faire appliquer de manière efficace ses schémas. Dans le secteur offensif, c'est une autre histoire. Perturbé par les absences successives (Varejao, Irving), les Cavs abusaient l'an passé du jeu en isolation. C'était déjà plus ou moins le cas lorsque Brown disposait avec James d'un joueur capable de faire la différence à lui tout seul (cf. notamment sa folle série contre les Pistons, en 2007). Si l'infirmerie demeure vide, Brown pourra compter sur un effectif de joueurs polyvalents, avec Bynum comme point d'ancrage dans la raquette et Irving comme chef d'orchestre. L'une de ses tâches sera d'établir une hiérarchie offensive claire (qui sera le bras droit de l'ancien Blue Devil ?). Brown n'a jamais raté les playoffs lorsqu'il a passé des saisons entières sur le banc des Cavs ? Il pourrait prolonger cette série en 2013-2014...

Une carte à jouer, mais...

Oui, ces Cavs-là sont sans doute encore un peu "verts", et il y a trop d'incertitudes pour affirmer qu'ils accrocheront une 6e, 7e ou 8e place dans une Conférence Est très relevée. Mais leur roster est sur le papier nettement plus fourni que la saison passée, et ils auront certainement un coup à jouer dans la Central Division (5e l'an passé), derrière les cadors Chicago et Indiana. Malgré une faiblesse au poste 3 (la rotation Gee - Clark - Karasev - Felix ne fait pas forcément rêver), Cleveland devrait améliorer son bilan de la saison passée (24-58). Alors, en attendant la free agency 2014, les Cavs viseront un premier tour, selon toute vraisemblance face... au Heat de LeBron James, aux Bulls de D-Rose, aux Nets version "cinq étoiles" ou encore face aux redoutables Pacers. Pour retrouver les playoffs pour la première fois dans l'ère post-Lebron, il faudra forcément que le trio Bynum - Irving - Varejao reste en bonne santé. Cleveland a le profil de l'équipe trouble-fête, capable de réaliser un parcours "moyen plus", et d'empiler quelques succès de prestige, comme l'an passé à Boston (le 5 avril au TD Garden, 29-17 pour Thompson) ou surtout contre OKC. Le 2 février dernier, insolent de réussite, Irving avait planté 35 pions à la défense du Thunder, dont 13 des 15 derniers points des Cavs (du LeBron dans le texte), le tout agrémenté d'un énorme trois points sur Russell Westbrook dans la dernière minute (avec un petit "YEAHHHH MOTHERFUCKER !!!" en prime). [youtube hd="0"]http://www.youtube.com/watch?v=nIANMqJX0ig[/youtube]   En cas de scénario catastrophe (Bynum ne joue pas, les résultats dévissent), les dirigeants pourraient mettre à profit leur politique de salaire (le roster est très flexible à ce niveau), et par exemple se servir de Varejao comme monnaie d'échange en cours de route (son nom avait déjà circulé dans des rumeurs de transferts par le passé). Ils pourraient en outre remettre la main sur quelques 25M de dollars non garantis pour franchir à court ou moyen terme un palier supplémentaire. En tout cas, Chris Grant devrait avoir l'occasion de se faire plus discret lors de la draft 2014. Alors, Cleveland, année du renouveau ? On y verra plus clair très rapidement.