Tyrese Haliburton, faites place au Prince Hali !

Au-dessus de tout en ce début de mois, Tyrese Haliburton rappelle pourquoi il est le franchise player indiscutable des Pacers.

Tyrese Haliburton, faites place au Prince Hali !

Quand Tyrese Haliburton s’y met, c’est tout simplement royal. Le meneur des Pacers, All-Star pour la première fois de sa carrière cette saison, a ce petit quelque chose des grands joueurs. Toutes plus spectaculaires les unes que les autres, ses récentes prouesses sont un rappel avisé à ceux qui auraient pu l’oublier.

Sur ses trois derniers matches, le joyau de l’Indiana affiche des moyennes de 33,7 points, 11 passes et 4,3 rebonds. Le tout sur d’excellents pourcentages, 59,3% au tir, dont 52% à l’extérieur. Que faire, si ce n’est « applaudir, acclamer la superstar » comme le veut la chanson ?

Même Rick Carlisle, coach émérite et ancien champion NBA, a compris qu’il fallait faire place au Prince Hali. Car le temps fort de sa semaine, c’est certainement son game winner face aux Bulls, depuis le logo et avec une confiance indéfectible. Une possession décisive que l’entraîneur a laissée entre les mains en or de son franchise player, clair signe de l’avènement du jeune athlète.

Après tout, sa première performance du mois de mars, avec 32 points à Dallas, annonçait la couleur. Son anniversaire a beau tomber un 29 février, une fois tous les quatre ans, cela n’a pas empêché Tyrese Haliburton de s’offrir les Mavericks de Luka Doncic et Kyrie Irving pour fêter ses 23 ans. Et ce lundi, les Sixers ont failli passer à la guillotine eux aussi.

Face aux 42 points de Joel Embiid et aux 20 passes de James Harden, une défaite de quatre unités (143-147) garde tout de même des airs de victoire. D’autant plus que c’est bien le meneur, impérial, qui a permis aux Pacers de rester à flot dans la rencontre. 39 points et 16 passes, à 12-19 au tir et 5-10 à trois points… les chiffres parlent d’eux-mêmes.

Et puis il y a la manière. Ce sang-froid, cette poigne qui commencent à définir le jeu d’Haliburton. Celles-ci trouvent leur parfaite illustration au buzzer de la première mi-temps avec un shot primé à plusieurs mètres de la ligne. Il a imposé sa domination sur toute la confrontation, couronne vissée sur la tête malgré le contact, les chutes ou les tirs en déséquilibre.

Les 5 hommes qui donnent envie de croire aux Knicks

La domination de l’ancien joueur des Kings s’accompagne, en plus, d’une élégance remarquable. À chaque possession, on ressent son aisance naturelle balle en main et sa facilité au panier. Tyrese Haliburton, en bon monarque, règne avec la noblesse qui incombe à son rang.

Soulignons aussi que la prééminence du leader ne se fait pas au détriment du reste du collectif, comme ça pourrait être le cas pour d’autres stars. Deuxième meilleur passeur de la saison, avec 10,3 unités par match, le 12e choix de la draft 2020 est avant tout un formidable créateur pour ses coéquipiers.

Il faut remonter à 2009, avec Chris Paul, pour retrouver un joueur de cet âge si prolifique dans son playmaking. Une légende qu’il rejoint dans son profil « pass-first », avec très peu de déchet, et son sens de l’organisation. Si celle-ci a déjà pris le titre de « dieu de la mène », Haliburton pourra certainement en devenir le roi.

Lorsque l’on met toutes ces qualités bout à bout, on comprend sans effort ce qui fait de lui le maître à jouer incontestable d’Indiana. Superbe shooteur, playmaker, leader et on ne peut plus clutch, il change absolument tout pour son équipe. La preuve : les Pacers sont la 8e attaque la plus efficace de la NBA en sa présence et la 29e, seulement devant les Spurs, quand il est absent. Alors faites place au Prince Hali !

Tyrese Haliburton déjuge Rick Carlisle et rentre un game winner depuis le logo