Les moments les plus forts de la décennie

Les moments les plus forts de la décennie

Voici les 25 moments qui ont marqué la décennie en NBA, que ce soit en bien, en mal, ou parce qu'ils ont symbolisé leur époque.

BasketSessionPar BasketSession  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
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Dix ans de basket, ça marque. La décennie écoulée a été riche en moments forts, que ce soit des titres, des événements qui ont changé la ligue ou qui aurait dû changer la ligue, des boulettes, des paniers dingues, etc. Nous en avons pioché 25, les plus importants selon nous, ou parfois les plus drôles voire les plus tristes, pour retracer les années 2010.

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Le tir à trois-points de Ray Allen contre les Spurs

Game 6 des finales NBA, 13 juin 2013. Le moment le plus clutch de la décennie. Parfois, on se demande comment serait le paysage NBA si tel ou tel événement n’avait pas eu lieu. Là, il n’y a aucun doute : sans ce tir à trois-points assassin de Ray Allen, les San Antonio Spurs auraient été sacrés champions en 2013. Les officiels étaient même en train de préparer les festivités, avec le trophée qui venait d’être amené au bord du terrain, quand « Jésus » a relancé toutes les finales 2013 en un instant. Il restait 12 secondes au compteur quand LeBron James, héroïque et auteur de 14 points pour mener le comeback du Miami Heat dans le dernier quart temps, a pris une nouvelle fois sa chance derrière l’arc. Il venait d’inscrire une flèche lointaine lors de la possession précédente mais son équipe comptait encore trois longueurs de retard. 92-95. Le King n’avait pas le choix. Il a dégainé dès la réception d’une passe de Mario Chalmers. Un peu trop à gauche. La balle a ricoché sur le cercle. Mais Chris Bosh a bien suivi. Il avait posé un écran pour libérer James juste avant. Il était seul. Seul parce que les Spurs avaient pour consigne de doubler LBJ sur ces situations. Les deux amis Tony Parker et Boris Diaw s’étaient donc précipités vers le MVP pour gêner sa tentative, laissant l’intérieur All-Star du Heat seul près du panier. Il a capté le rebond offensif – l’action la plus importante de sa carrière – par-dessus Danny Green et Manu Ginobili. Bosh a ensuite servi Allen. Il restait encore 7,5 secondes au chrono quand l’ancien arrière des Bucks, des Sonics et des Celtics a récupéré la gonfle. Il était encore à l’intérieur de l’arc à trois-points, complètement excentré à droite de l’arceau. Alors il a fait un pas en arrière et il a déclenché son tir. Bingo. Incroyable. 95-95 et plus que 5,2 secondes à jouer. Miami a finalement gagné ce duel épique pour se maintenir en vie alors que San Antonio menait 3 manches à 2 avant la rencontre. Les Floridiens ont même remporté le Game 7 pour finalement décrocher un nouveau sacre. Une défaite cruelle pour les Texans, hantés pendant des mois par ce tir de Ray Allen. Un panier à jamais dans l’Histoire de la ligue. https://www.youtube.com/watch?v=tr6XsZVb-ZE

Le jour où les Clippers ont « capturé » DeAndre Jordan

Moment de folie sur la toile en juillet 2015. DeAndre Jordan, l’un des quatre piliers des Los Angeles Clippers à cette époque, a trouvé un accord – verbal – avec les Dallas Mavericks pour un contrat de 80 millions de dollars sur quatre ans. Mais le deal n’a pas encore été officialisé. Alors les joueurs des Clippers décident de débarquer en nombre au domicile du pivot. Dans le but de le changer d’avis. Au cours de ce road trip, chaque joueur impliqué a tweeté un emoji de son moyen de transport (un avion, une voiture, etc.). Puis c’est parti en cacahuètes. Paul Pierce a posté la photo d’un emoji fusée (et non l’emoji lui-même). Tous les acteurs NBA ont fini par s’incruster, même Michael Jordan – qui a juste posté 6 coupes, histoire de rappeler qui était le patron. Un grand moment d’internet.

Le dernier match de Kobe Bryant en carrière

13 avril 2016. Le dernier match d’une saison catastrophique pour les Los Angeles Lakers. Ça aurait pu être un match banal d’une année sans intérêt pour l’une des deux franchises les plus glorieuses du basket américain. C’est tout l’inverse. Cette soirée est encore gravée dans les mémoires. Déjà dans celles des fans présents au Staples Center. Mais aussi de tous ceux qui ont vibré devant Kobe Bryant pendant vingt ans. Parce que ce soir là, la légende a disputé sa toute dernière rencontre. L’exercice entier était une tournée d’adieu du quintuple champion NBA. Les Californiens multipliait les défaites mais leur superstar était ovationnée dans chaque salle. Une grande mascarade. Une comédie au final hollywoodien. Car pour son ultime sortie sur un parquet, Bryant s’est surpassé malgré le poids des années. Il a collé 60 points. 60. 60 points à 37 balais. 60 points en 50 tirs. Il n’a jamais autant croqué la gonfle au cours de sa carrière – c’est dire – et il s’est fait plaisir encore une fois avant de partir. 60 points dont 38 en deuxième mi-temps et 15 dans le dernier quart temps. Car en plus de faire exploser les compteurs, il a mené le comeback héroïque des Lakers. Les Angelenos étaient menés de 15 points par le Jazz au retour des vestiaires. Il les a relancés. Et c’est évidemment lui qui a planté le panier pour la gagne, à trois-points, à quelques secondes du buzzer. Il est sorti à 4 secondes de la fin, sous un tonnerre d’applaudissements, le sentiment du devoir accompli. Victoire 101-96, seulement la dix-septième de la saison pour L.A. Mais une performance irréelle d’une icone pour partir à la retraite. « Incroyable » comme le commentera LeBron James. Un scénario digne d’un film. Il n’y avait que Kobe Bryant pour partir de la sorte. « Qu’est-ce que je peux dire de plus ? Mamba out. » https://www.youtube.com/watch?v=GTJwoWHMEw0

LeBron James fait son retour à Cleveland

« I’m coming home. » Le 11 juillet 2014, LeBron James choque la planète basket une deuxième fois en annonçant sa signature aux Cleveland Cavaliers. Un retour à la maison, dans son Ohio natal, quatre ans après avoir exporté ses talents au Miami Heat. Quatre saisons pleines avec ses amis Dwyane Wade et Chris Bosh pour quatre finales consécutives et deux titres NBA. Le King a enfin mis une couronne sur son front. Mais il a perdu l’amour et le respect de son premier public. Les supporteurs des Cavaliers n’ont toujours pas pardonné à l’enfant prodige du coin son départ pour la Floride en juillet 2010. Surtout la manière dont il l’a annoncé, en direct à la télévision lors d’une émission spéciale. Des maillots ont été brûlés. Une lettre écrite insultante du propriétaire Dan Gilbert a été posté sur le site de la franchise. Des sifflets ont accompagné chacun des retours de James à Cleveland sous la tunique du Heat. L’imaginer rejouer pour les Cavs était donc assez improbable. Mais l’appel du pays était trop fort. Dans un essai publié – une communication beaucoup plus judicieuse – sur Sports Illustrated, LeBron a détaillé son amour pour l’Ohio. Son envie de ramener un titre à sa région, vierge de trophées majeurs à célébrer depuis un demi-siècle. Son futur rôle de mentor pour Kyrie Irving, Tristan Thompson et Dion Waiters – sans jamais citer une seule fois le nom d’Andrew Wiggins, premier choix de la draft fraîchement sélectionné par les Cavaliers. Clairement, l’élu avait un plan derrière la tête. Ce comeback lui offrait un nouveau défi. Une nouvelle narrative pour sa carrière déjà trépidante. Parce qu’il s’est tout simplement construit un nouveau ‘Big Three’, plus jeune que celui du Heat. Wiggins n’a jamais mis les pieds dans l’Ohio. Il a été transféré aux Minnesota Timberwolves en l’échange de Kevin Love quelques semaines après la lettre de LBJ. Le début d’une grande aventure à Cleveland.

Les 73 victoires des Warriors

La saison 2015-2016 restera dans les annales pour toujours. Sans doute la plus dingue de la décennie écoulée. Parce qu’on a rarement vu une équipe dominer autant son sujet que les Golden State Warriors sur cet exercice. En fait, on n’a même jamais vu une formation écraser à ce point ses concurrents. Champions en titre, ciblés, Stephen Curry et ses coéquipiers ont gagné 73 matches sur 82 pour effacer les Chicago Bulls 1996 des tablettes NBA. 73 victoires. Inimaginable. Un record que beaucoup pensaient imbattable. Et ce n’était pas les Warriors renforcés par Kevin Durant ! Soyons bien conscients qu’il s’agissait là d’une équipe bâtie intelligemment par des dirigeants et des coaches en avance sur leur époque. Ce sont eux qui ont drafté Stephen Curry, Klay Thompson, Harrison Barnes ou Draymond Green. Et aucun d’entre eux n’ont été choisis dans les cinq premiers. Green a même été pioché au second tour. Il est devenu un All-Star. Golden State a joué la moitié de la saison sous les ordres de Luke Walton, assistant d’un Steve Kerr opéré du dos. 24-0 pour débuter avant de chuter contre les Bucks. 39-4 au moment où l’entraîneur principal a repris ses fonctions. 72-9 avant l’ultime rencontre de la saison. Un duel contre les Grizzlies au cours duquel Curry – premier joueur élu MVP à l’unanimité – a claqué 46 points pour décrocher le record. Mais comme le disait si bien Michael Jordan et ses partenaires de 1996, « ça ne veut rien dire sans la bague. » Le run fantastique des Warriors a fini par leur coûter de l’énergie. Le jus nécessaire pour conclure une finale qu’il menait 3 à 1 contre les Cavaliers. Ils ont finalement perdu 3-4, devenant la première équipe de l’Histoire à se faire remonter un tel avantage. Lire la suite
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