All-Star Game 2018 : Les effectifs de BasketSession

All-Star Game 2018 : Les effectifs de BasketSession

Les rosters complets pour le All-Star Game 2018 seront connus ce soir. Avant la décision, la rédaction de BasketSession a fait sa sélection.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Focus
C’est le casse-tête chaque année au mois de février pour les coaches : qui faut-il envoyer au All-Star Game ? Les entraîneurs ont la lourde responsabilité de choisir les remplaçants pour le match des étoiles une fois les titulaires élus par le vote du public, celui des joueurs et des médias. Le problème est toujours le même : il y a une dizaine de candidats au sein de chaque Conférence pour seulement sept places disponibles. D’où l’envie de plus en plus pressante des coaches d’élargir les invitations pour l’événement à quinze joueurs par équipe. Les effectifs complets pour le All-Star Game 2018 (qui aura lieu le 18 février prochain à Los Angeles) seront connus ce soir. Avec donc l’annonce des réservistes pistonnés par les tacticiens NBA. Pour l’occasion, nous avons-nous aussi monté les groupes que nous attendons. Avec donc pour critères les joueurs qui méritent selon nous d’aller à L.A.

Petit rappel des cinq majeurs du All-Star Game

Conférence Est : Kyrie Irving, DeMar DeRozan, LeBron James, Giannis Antetokounmpo, Joel Embiid Conférence Ouest : Stephen Curry, James Harden, Kevin Durant, Anthony Davis, DeMarcus Cousins Cette année, il ne s’agit pas d’une opposition entre l’Est et l’Ouest mais une sélection faite par les deux capitaines d’équipe (Stephen Curry et LeBron James). Néanmoins, il y aura bien douze joueurs de chaque Conférence. De ce côté-ci, le mode de sélection n’a pas changé.

Conférence Est

Al Horford (Boston Celtics)

Les Boston Celtics sont premiers à l’Est et ils ont le troisième meilleur bilan NBA derrière les Golden State Warriors et les Houston Rockets. Un accomplissement collectif qui leur offre presque d’office deux représentants au All-Star Game. Kyrie Irving sera titulaire. Et Al Horford est le mieux placé pour l’accompagner dans la cité des anges. Si ses statistiques personnelles sont encore en baisse au scoring (13,3 points par match), le Dominicain reste la star la plus à même de remplir toutes les autres cases. C’est un joueur de devoir glorifié. Un basketteur complet. Il capte 7,7 rebonds et distribue 5,3 passes par match. Il est très efficace avec 51% de réussite dans le champ et 43% à trois-points. Le régal pour un coach. Il est d’ailleurs le plus influent des hommes de Brad Stevens. Les Celtics ont un Net Rating (différentiel entre les points marqués et encaissés sur 100 possessions) de +8,3 avec Horford sur le parquet. C’est mieux que n’importe lequel de ses camarades. A l’inverse, Boston souffre en son absence : -1,6 point quand il est sur le banc. Il est clairement le joueur indispensable de cette équipe.

Andre Drummond (Detroit Pistons)

Après une année de stagnation, Andre Drummond a (enfin) repris sa marche en avant. Le pivot des Detroit Pistons ne sera jamais une force offensive de premier plan en NBA. Pas avec ce basket moderne. Mais il a su travailler certaines de ses faiblesses tout en conservant ses points forts. Et voilà comment un jeune joueur passe de potentiel asset dans un transfert à cadre de son organisation. A quoi bon développer un jeu au poste bas à une époque où les isolations dos au cercle sont moins fréquentes ? Drummond a plutôt bosser son jeu de passe et c’est bien plus intéressant. Il a presque quadruplé sa moyenne dans ce secteur (3,9 cette saison). C’est nettement plus efficace pour le flow offensif des Pistons. A coté de ça, il marque un peu plus de points que l’an dernier (14,3 contre 13,6) tout en étant plus adroit (54% contre 50%). Avec aussi une campagne pour l’instant record aux rebonds (15).

Kristaps Porzingis (New York Knicks)

Ses pairs l’avaient carrément placé dans le cinq majeur. Bombardé première option des New York Knicks suite au transfert de Carmelo Anthony, Kristaps Porzingis assume pleinement ses nouvelles responsabilités. La franchise de Manhattan a connu un coup de mou – le joueur aussi – et elle occupe désormais la dixième place à l’Est. Mais les cartons du Letton ne sont évidemment pas passés inaperçus. Porzingis a notamment commencé la saison avec 30 points de moyenne sur plusieurs matches. Il pointe désormais à 23,7, avec 38% à trois-points et 6,7 rebonds. Rappelons que le géant n’a que 22 ans et qu’il s’agit de sa troisième saison dans la ligue. Il a encore le temps pour continuer à progresser. Mais l’évolution est déjà perceptible – et même Dirk Nowitzki admet qu’il n’était pas aussi fort au même âge. Qui dit changement de statut dit finalement première sélection au All-Star Game.

Kevin Love (Cleveland Cavaliers)

Peut-être l’un des choix qui nous a fait le plus hésiter à l’Est. Tuons le suspense : nous avons sacrifié un Khris Middleton qui marque un peu plus pour choisir l’intérieur. Déjà parce que les Cleveland Cavaliers ont un meilleur bilan. La crise actuelle traversée par la franchise de l’Ohio le fait peut-être oublier mais Kevin Love était le lieutenant en chef de LeBron James avant le retour d’Isaiah Thomas. D’ailleurs, plutôt que lui casser les pieds pour son absence à un entraînement, ses coéquipiers feraient mieux de lui donner un peu plus la balle. Cleveland a un tout autre visage quand l’ancienne star des Minnesota Timberwolves brille. Malgré ça, il est souvent cantonné à un rôle secondaire. Un plot qui attend derrière l’arc pour réceptionner la balle et bombarder de loin. Et même comme ça, Love poste tout de même plus de 18 points à 45% aux tirs, 40% à trois-points et avec plus de 9 rebonds par match.

Goran Dragic (Miami Heat)

Il fallait un représentant du Miami Heat. Parce que les Floridiens, malgré un effectif homogène sans superstar, occupent actuellement la quatrième place à l’Est à une petite victoire des Cleveland Cavaliers. Un succès inattendu – pas à ce niveau – expliqué par de nombreux facteurs. L’un d’entre eux étant Goran Dragic. Le meneur slovène a vraiment haussé le rythme après un début de campagne peut-être marqué par la fatigue accumulé à l’Eurobasket (remporté par Dragic et les siens cet été). Ses statistiques sont moins flatteuses que celles de Bradley Beal, John Wall, Kyle Lowry et compagnie. Ce qui rend sa sélection contestable. Mais est-il vraiment moins fort ou moins méritant que ces joueurs-là ? Les performances de Miami méritaient selon nous d’être récompensées.

Victor Oladipo (Indiana Pacers)

Le grandissime favori pour le trophée de Most Improved Player a – par définition – passé un cap comme personne d’autre cette saison. Il a pris une dimension absolument effrayante. Bluffante. De lieutenant décevant de Russell Westbrook au Oklahoma City Thunder, il est devenu la star d’Indiana Pacers en reconstruction… et sixièmes à l’Est ! Là encore une surprise. Victor Oladipo cale quand même 24,2 points par match (douzième marqueur NBA) à 48% aux tirs et 40% à trois-points. Avec aussi 5,2 rebonds et 3,9 passes. Patron.

Bradley Beal (Washington Wizards)

Cette fois-ci, c’est la bonne. Après avoir longtemps été dans l’ombre de son coéquipier et ex-rival John Wall, Bradley Beal va enfin avoir lui aussi le droit à sa petite étoile. Histoire de justifier pour de bon son contrat mirobolant à plus de 100 briques. Déjà, l’arrière est resté en bonne santé. Pas de blessures depuis le début de la saison. C’est ce qui fait la différence avec les exercices précédents. Ensuite, il a cartonné. Il a assumé le rôle de boss des Wizards quand Wall était sur le flanc. Et Beal l’a fait avec la manière : 23,6 points, 4,3 rebonds et même 3,7 passes. Les recalés : Kyle Lowry (Toronto Raptors), Kemba Walker (Charlotte Hornets), John Wall (Washington Wizards), Dennis Schroder (Atlanta Hawks), Khris Middleton (Milwaukee Bucks), Ben Simmons (Philadelphia Sixers), Hassan Whiteside (Miami Heat). Au final, l’absence de Lowry est peut-être la plus injustifiée. Pourquoi les Cavaliers auraient deux All-Stars (avec donc Love) quand les Raptors, deuxièmes à l’Est n’en ont qu’un ? Pourquoi Dragic à la place du meneur de Toronto ? Nous avons préféré récompensé le Slovène, jamais All-Star, à Lowry, déjà nominé. Mais l’inverse n’aurait évidemment pas été choquant.

Conférence Ouest

Chris Paul (Houston Rockets)

Les Houston Rockets ont changé de dimension cette saison. Ils sont titulaires du deuxième bilan NBA et ils ont battu trois fois les Golden State Warriors en autant de confrontations. Les Texans croient vraiment au titre. Ce qui a changé depuis l’an dernier ? Bon nombre de choses. La première étant évidemment l’arrivée de Chris Paul. Le maestro a parfaitement su s’associer avec James Harden et voilà que leur duo terrorise la NBA. CP3 a un rôle moins central – et encore – que par le passé mais il compile tout de même plus de 19 points, presque 6 rebonds et presque 9 passes. Avec des pourcentages comme toujours exemplaires : 46% dans le champ et 39% derrière l’arc.

Damian Lillard (Portland Trail Blazers)

Damian Lillard en a marre d’être snobé. Et ça se comprend. Le meneur des Portland Trail Blazers mérite d’être reconnu parmi les meilleurs joueurs de la ligue à son poste. S’il jouait pour un marché plus porteur, il serait sans doute perçu autrement. Parce qu’un joueur qui pèse 25 points, 5 rebonds et 6 passes, cela ne court pas les rues. Dame enchaîne les saisons de ce type depuis un petit moment maintenant. Il mérite donc de reprendre sa place parmi les étoiles de ce championnat.

Jimmy Butler (Minnesota Timberwolves)

Le boss des Timberwolves est dans la place. Nous avons souvent eu des doutes sur le leadership de Jimmy Butler. Il a semble-t-il passé un cap dans ce domaine, même si ses sorties dans la presse peuvent parfois heurter ses coéquipiers. Le bonhomme se donne à fond comme un joueur de devoir tout en assumant ses responsabilités de première option offensive. Butler n’a cessé de monter en puissance mois après mois depuis le début de la saison. Son équipe a d’ailleurs suivi le mouvement. L’ancien des Bulls tourne maintenant à plus de 21 points, 5 rebonds et 5 passes par match tandis que Minnesota est troisième à l’Ouest. Bon courage pour le déloger.

Russell Westbrook (Oklahoma City Thunder)

Ni vu, ni connu, Russell Westbrook est tout proche du triple-double de moyenne cette saison. 24,8 points, 9,7 rebonds et 10,1 passes par rencontre. Comme quoi, même en étant entouré de deux All-Stars supplémentaires, Russ fait du Russ. Les pourcentages sont nettement moins flatteurs : 43% et 31%. Et le Thunder a eu du retard à l’allumage. Mais comment se passer d’un joueur aussi explosif ? Aussi brutal. Le All-Star Game est taillé pour lui ! Pire que ça, il est même un candidat au MVP de l’événement à chaque fois qu’il y prend part. Avec déjà deux couronnes à son palmarès.

Karl-Anthony Towns (Oklahoma City Thunder)

L’heure est venue d’inviter Karl-Anthony Towns au All-Star Game. Derrière Joel Embiid (et Anthony Davis bien sûr), il n’y a pas un seul intérieur de moins de 25 ans qui domine autant son sujet. Pas même Nikola Jokic. Pas même Kristaps Porzingis. KAT est une machine à double-double. Et pas n’importe lesquels. Les bonnes performances bien massives : 20 et 12 en moyenne. Symbole de cette NBA moderne, c’est aussi le meilleur shooteur des Wolves à trois-points avec son 41% de réussite. Il n’est pas encore prêt pour assumer seul le poids d’une franchise sur les épaules. C’est d’ailleurs pour ça que la présence de Jimmy Butler est primordiale. Mais Towns a passé le cap, c’est un All-Star.

LaMarcus Aldridge (San Antonio Spurs)

Personne ne s’en rend vraiment compte mais c’est incroyable de retrouver les San Antonio Spurs à la quatrième place de la Conférence Ouest. Sans Kawhi Leonard, l’effectif n’est franchement pas terrible. S’ils n’étaient pas les Spurs, les Texans ne seraient mêmes pas considérés parmi les candidats au titre avec le roster identique. Mais il y a Gregg Popovich. Et il y a donc LaMarcus Aldridge ! L’intérieur, si souvent boudeur et toujours en quête de reconnaissance, a craché son mal-être à son coach l’été dernier. Il a carrément réclamé son transfert. Histoire d’aller faire des stats, celles qui lui sont chères, ailleurs. Popovich a su avouer ses torts – Aldridge avait besoin de l’entendre – et voilà que LMA est redevenu une machine impossible à arrêter (à moins de s’appeler Draymond Green). 22 points et 8 rebonds par match pour celui qui maintient San Antonio à flots.

Blake Griffin (Los Angeles Clippers)

Il fallait bien un représentant de l’une des deux franchises hollywoodiennes à Los Angeles… ce sera donc Blake Griffin. Et ce même si le cœur nous donnait envie de choisir Lou Williams. Presque 23 points, 8 rebonds et plus de 5 passes pour le rouquin. Difficile de passer à côté. Et ce malgré la dizaine de matches manqués. N’en déplaise à Chris Paul, le boss des Clippers, désormais, c’est quand même lui. Puis bon, vu ses qualités, Griffin a le profil pour se mettre en valeur lors d’un All-Star Game. Sa présence est presque incontournable. Les recalés : Klay Thompson (Golden State Warriors), Draymond Green (Golden State Warriors), Lou Williams (Los Angeles Clippers), Paul George (Oklahoma City Thunder), Devin Booker (Phoenix Suns), Nikola Jokic (Denver Nuggets). Nous avions vraiment envie de saluer les performances de Lou Williams, ex-sixième homme devenu star à 31 ans. L’arrière des Clippers réalise la meilleure saison de sa carrière (23 pts, 5 pds) sur le tard. Il n’a jamais été All-Star et ne le sera probablement jamais si les coaches ne le prennent pas. Quelque part, nous espérons – et nous pensons – que les entraîneurs vont le sélectionner pour le récompenser. Mais la concurrence est tellement rude… Au point où nous avons volontairement écarté les deux Warriors fortement susceptibles d’être choisis.
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