Christian Wood : « J’ai cru que j’allais mourir »

Christian Wood a bien cru que sa vie allait s’arrêter juste au moment où sa carrière se mettait à décoller.

Christian Wood : « J’ai cru que j’allais mourir »
Il est encore trop tôt pour savoir si les Houston Rockets n’ont pas réalisé le steal de la free agency en s’offrant les services de Christian Wood, mais ce qui est certain, c’est que cet intérieur de 25 ans plein de potentiel a le sentiment de revenir de loin. De très loin, même. Depuis cinq saisons, Christian Wood cherchait à se faire une place en NBA et à trouver une équipe qui croirait suffisamment en lui pour lui donner des responsabilités. Son travail acharné et sa persévérance étaient enfin sur le point de payer l’an dernier, quand il a bien cru qu’il allait tout perdre. Après avoir montré des choses intéressantes par séquences, il a totalement explosé lorsque les Detroit Pistons ont envoyé Andre Drummond à Cleveland et qu’il a enfin pu montrer ce dont il était capable. Résultat ? Plus de 22 points et 9 rebonds de moyenne, avec 56% aux tirs et même 41% à trois-points sur le dernier mois de compétition et quelques très belles sorties face à des pointures à son poste (27 et 12 contre Steven Adams, 26 et 12 face à Nikola Vucevic, 32 points face à Joel Embiid ou encore 30 pions et 11 rebonds sur la tête de Rudy Gobert). Christian Wood arrive à Houston, quel beau move des Rockets ! Alors qu’il était en pleine bourre, la saison s’est arrêtée brusquement pour cause de Covid… et Christian a été l’un des premiers joueurs NBA à être testé positif. Au début, tout allait bien et il pensait même faire partie de ceux pour qui les symptômes resteraient mineurs, mais sa situation s’est vite détériorée. Alors qu’il ne souffrait initialement que d’un léger mal de tête et d’inconfort, tout s’est très vite accéléré.
« C’était comme avoir la grippe, mais en cent fois pire », a-t-il expliqué à Yaron Weitzman de The Ringer. « Pendant un moment, j’ai cru que j’allais mourir. »
Terrifié à l’idée de tout perdre au moment même où les choses commençaient à lui sourire, il reconnaît s’être mis à prier et en avoir appeléà Dieu, lui-même.
« Tu ne peux pas me faire ça », se rappelle-t-il avoir pensé. « Je joue le meilleur basket de ma vie. »
Heureusement, sa prière a semble-t-il été entendue et tous ses efforts n’auront pas été vains. Malgré l’interruption de la saison et les nombreux mois passés loin des parquets, il n’a eu aucun mal à trouver un club, puisque les Houston Rockets l’ont contacté dès que possible pour lui faire parapher un contrat de trois ans à hauteur de 41 millions de dollars. Avec son physique, sa mobilité et sa capacité de scorer de près comme de loin, Christian Wood a tout pour continuer sa montée en puissance maintenant qu’il aura un statut à la hauteur de son potentiel. Mais, surtout, ce qui fait la différence, c’est qu’il semble avoir sérieusement progressé au niveau de son éthique de travail.
« Quand j’étais plus jeune, je pensais être plus talentueux que tout le monde et que ça me suffirait pour battre tout le monde », reconnaît-il. « Je ne savais pas qu’il y avait des gens aussi talentueux que moi et qu’il fallait que je travaille dur pour m’imposer face à eux. »
Christian Wood sait qu’il revient de trop loin pour se laisser aller maintenant. Avoir réussi à remettre sa carrière sur les rails et avoir le sentiment d’avoir échappé à la mort lui a visiblement donné une toute autre vision de la vie. Top 10 : Les plus belles affaires de la Free Agency