De’Aaron Fox, l’homme du quatrième quart-temps

Régulièrement décisif cette saison, le meneur des Sacramento Kings De'Aaron Fox a fait plier le Utah Jazz (117-115) dans le money-time.

De’Aaron Fox, l’homme du quatrième quart-temps

Lauri Markkanen a été très proche d'être le héros du Utah Jazz. A 0,1 ou 0,2 seconde probablement ? Mais avec un panier annulé par les arbitres, ce sont bien les Sacramento Kings qui l'ont emporté (117-115) grâce à un De'Aaron Fox XXL.

Pourtant, le meneur de la franchise californienne ne semblait pas spécialement dans un grand soir avant l'entame du quatrième quart-temps. Avec "seulement" 15 points au compteur, le natif de La Nouvelle-Orléans n'avait pas encore réellement mis la machine en route.

Mais sur cette saison, Fox a une spécialité : prendre ses responsabilités dans le money-time pour faire gagner Sacramento.

De'Aaron Fox se sublime dans le money-time

Pour dominer le Jazz, le joueur de 25 ans a ainsi marqué 22 de ses 37 points sur les 12 dernières minutes. Il s'agit d'un record pour lui sur un seul quart-temps. Et cette performance est d'autant plus impressionnante que son précédent record avait été réalisé dans un troisième quart-temps (21).

Cette fois-ci, il l'a fait dans le moment le plus important d'un match. Et au passage, il a même inscrit le panier de la victoire. Profitant d'un duel avec Markkanen, Fox l'a déposé avant de faire la différence avec un lay-up. Un succès acquis avec 0,4 seconde au chrono.

"J'en ai déjà parlé, mes coéquipiers me donnent une grande confiance. Tout d'abord, pour marquer sur mes actions. Mais aussi pour continuer de créer pour les autres. Je vais simplement sur le terrain, je joue mon jeu. C'est plus facile à faire quand vous avez la confiance des gars et du staff.

Comment je gère un tel moment ? Je sens que je me trouve dans ma zone. Il n'y a pas nécessairement un ralentissement, mais je choisis comment je veux jouer et je fonce. Je me repose sur des tirs que j'ai travaillé encore et encore. Je gère un quatrième quart-temps de cette manière, c'est aussi simple que ça", a résumé De'Aaron Fox.

"Il est incroyable. Le 4ème quart-temps, c'est le sien. Je n'arrête pas de lui dire. Quand j'ai vu sa confiance sur le parquet, je savais qu'on avait gagné", a avoué Domantas Sabonis.

Et il s'agit désormais d'une bonne habitude pour la star des Kings. Car cette saison, il a dépassé la barre des 10 points à 10 reprises dans le quatrième quart-temps. Sur cette saison, il est l'un des 5 joueurs de la NBA à avoir dépassé les 22 points sur cette période décisive.

Pour résumer, il fait tout simplement partie de l'élite.

De’Aaron Fox veut ramener les Kings en playoffs, du coup il a abrégé sa lune de miel…

Un All-Star en puissance ?

Avec de telles performances, De'Aaron Fox renforce bien évidemment sa candidature pour le All-Star Game. Malgré une concurrence XXL à l'Ouest, le leader de Sacramento marque des points. Outre de bonnes moyennes (23,4 points, 5,9 passes décisives, 4,7 rebonds), son impact sur les résultats des Kings sera forcément remarqué.

Et justement, l'équipe californienne mérite au moins un All-Star par rapport à son classement : 5ème à l'Ouest avec un bilan de 20 victoires pour 16 défaites. A l'intérieur, Domantas Sabonis peut avoir une chance. Mais Fox, en leader, reste le "choix logique" pour récompenser les Kings.

"Quel match de Foxy ! Il a été bon, mais je ne veux pas trop le complimenter. Pourquoi ? Car c'est ce dont ce gars est capable. Il fait un grand match, mais c'est du De'Aaron Fox. Les grands joueurs ne se fatiguent pas et rendent leurs coéquipiers meilleurs. Il l'a fait ce soir.

Il a gagné le match pour nous. C'est le quotidien des grands joueurs. Je lui tire mon chapeau", a commenté son coach Mike Brown.

Pour la première fois depuis 2017 et DeMarcus Cousins, les Kings devraient avoir un All-Star. Et De'Aaron Fox mérite cet honneur. Mais de son côté, le jeune talent a probablement un autre objectif plus collectif : stopper la terrible série de 16 années sans Playoffs de Sacramento.

Mais bien évidemment, il aura probablement le sourire s'il doit faire un détour par Salt Lake City en février...

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