Dejounte Murray vide son sac sur les Spurs et s’en prend à Tony Parker

Dejounte Murray vide son sac sur les Spurs et s’en prend à Tony Parker

Transféré aux Atlanta Hawks l’été dernier, Dejounte Murray s’est livré sur ses six années passées aux San Antonio Spurs.

Antoine PimmelPar Antoine Pimmel | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Article

Dejounte Murray est arrivé aux San Antonio Spurs à 19 printemps, avec l’étiquette de talent brut qui va avoir besoin de temps pour se développer et qui, si mis dans les bonnes dispositions, pourrait devenir un joueur important dans la plus grande ligue du monde. Quelques années après, il devenait un All-Star, comme l’avait prédit son coach à la fac mais aussi comme l’espérait la franchise texane en misant sur lui. Pourtant, le meneur, désormais aux Atlanta Hawks, garde une certaine rancœur envers sa première équipe.

« Ils ont fait venir un meneur argentin, proche de Manu [Ginobili] pour le faire jouer devant moi. J’étais derrière Tony [Parker] et Patty [Mills] mais ils ont essayé de rentrer dans ma tête, ils ont essayé de voir s’ils pouvaient me détruire. C’est trop, frère, c’est trop. Je ne comprends pas ce qu’ils ont essayé de me faire », confie le jeune homme lors de son passage dans le podcast « All The Smoke » de Matt Barnes et Stephen Jackson, un autre ancien joueur des Spurs qui critique souvent l’organisation.

« J’ai traversé tellement de merdes là-bas. J’ai le sentiment qu’ils m’ont drafté mais comme je venais du ghetto, ils ont vu un mec qui allait s’en sortir pour s’entourer de 30 personnes qui fument et boivent, qui se battent, ils ont peur que ça ruine leur réputation. Je pense que c’est ce qu’ils ont cru. Mais ils ne l’ont jamais dit. Ils m’ont dit que j’avais accès à la salle 24 heures sur 24. Alors je me suis entraîné tous les jours. J’ai commencé à progresser. J’ai eu le job en tant que titulaire dès ma deuxième année. »

« C’est là que j’ai pris la place de Tony. Pop [Gregg Popovich] nous a fait venir dans son bureau. Il l’a annoncé à Tony. Et Tony n’a pas apprécié. Je sais qu’il n’a pas aimé parce que si ça avait été le cas il aurait été un mentor pour moi comme il aurait dû l’être, il ne serait pas parti à Charlotte. »

Dejounte Murray, une mémoire sélective ?

C’est sa version et Dejounte Murray a peut-être, sans doute même, des raisons de penser ça des Spurs. Mais il y a tout de même des incohérences dans son propos. Ce qu’il dépend, c’est tout de même une franchise qui l’a drafté en 29e position quand toutes les autres ont préféré l’ignorer. Il n’a finalement jamais entendu de critiques négatives à son égard et ces mêmes éperons ont donc osé lui faire confiance pour le lancer dans le grand bain en playoffs dès sa première saison et de le mettre titulaire à la place d’une icône futur Hall Of Famer dès la secondes. N’est-ce pas là le signe d’une organisation qui croyait justement en lui, et fortement ?

Comme si ça ne suffisait pas, il a été prolongé par San Antonio pour 64 millions sur 4 ans alors qu’il revenait à peine d’une sérieuse blessure au genou. Enfin, en prime, ils ont certes fini par le transférer mais en lui donnant l’opportunité de rejoindre une équipe jeune et ambitieuse aux Atlanta Hawks. Du coup, c’est difficile de vraiment suivre tout ce qu’il raconte et c’est à se demander si la remise en question ne devrait pas aussi se faire de son côté.

Concernant Tony Parker, il n’est pas le premier coéquipier à penser que le Français n’était pas le camarade idéal dans un groupe donc c'est déjà moins surprenant. En revanche, les choix de carrière appartiennent aux individus et il serait difficile d'en vouloir à TP d'avoir pris sa chance ailleurs.

Le trade de Dejounte Murray a fait des dégâts

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