Les Rockets ont puni les prises à deux sur James Harden

Désormais confrontés à des prises à deux presque systématiques sur James Harden, les Rockets abordent très sereinement ce défi collectif. Toronto l'a bien compris cette nuit.

Les Rockets ont puni les prises à deux sur James Harden
Après sa boîte sortie en Finales NBA contre Stephen Curry, Nick Nurse a remis ça cette nuit face à James Harden. Cette tactique, mélangée à des prises à deux dès la ligne médiane, a obligé les coéquipiers du barbu à prendre leurs responsabilités. Plus tôt cette saison, les Clippers et les Nuggets avaient adopté cette stratégie contre le meilleur marqueur de la Ligue. Payante puisqu'à chaque fois, Houston a perdu. À Toronto, James Harden n'a rien forcé, au point de prendre seulement onze tirs. Il s'est contenté de distribuer pour décaler les shooteurs. Résultat, 55 tirs à trois points tentés pour 22 réussites et des joueurs qui ont répondu présents avec une victoire logique. Ben McLemore a enfilé huit tirs primés, PJ Tucker cinq, Danuel House Jr et Austin Rivers trois chacun. La meilleure manière possible pour répondre à ce défi imposé par de plus en plus d'équipes.

"On a déjà vu ça. On se dit depuis plusieurs semaines que si les équipes font ça, il faut les faire payer. J'espère qu'elles vont continuer à le faire parce qu'on a plein de shooteurs. C'est très simple à attaquer, on apprend ça dès le plus jeune âge. Quelqu'un flashe dans l'axe et ça libère un shooteur. C'est soit un tir à trois points, soit un lay-up", explique Austin Rivers.

Si les Clippers et les Nuggets ont réussi leur coup, cela reste une tactique très risquée, surtout sur l'intégralité d'une rencontre. Les prises à deux, ou trappes, dès la ligne médiane obligent l'équipe qui défend à subir un 3 contre 4 sur demi-terrain. Avec de tels joueurs, ça fait généralement mouche et les Raptors l'ont bien compris. Et quand il était pris en boîte, James Harden est resté au milieu de terrain, laissant ses coéquipiers jouer à 4 contre 4 face à une zone 2-2. Les espaces sont plus grands et donc la probabilité qu'un shooteur soit seul augmente de manière significative. Pas besoin donc d'avoir un playbook de feu (surtout avec Mike D'Antoni) pour trouver des solutions.

"Je ne savais pas trop ce qu'ils allaient faire", admet le technicien des Rockets. "Double boîte et triangle, boîte simple, peu importe. Mais les gars ont élevé leur niveau de jeu. James est plus qu'heureux d'attirer les prises à deux. En dehors de lui et Russ, on a pris 40 tirs à trois points pour en mettre 19. C'est ce que vous devez faire, avoir des tirs ouverts et les mettre."

Le principal intéressé a également énormément loué la performance de ses coéquipiers

"On a vu un tas de défenses cette saison. Ce soir, c'était la première fois qu'on voyait quelque chose comme ça. Mais les gars ont fait un boulot incroyable pour bouger et se mettre en position de tir."

Les autres équipes sont désormais prévenues, il leur faudra choisir leur poison face à une telle horde de shooteurs.