Aucun big name signé par Philly ? Joel Embiid s’en fout, le big name, c’est lui !

LeBron, Kawhi, George : aucun des joueurs ciblés par les Sixers n'a finalement débarqué à Philly. Joel Embiid s'en fout. De toute façon, il veut être meilleur qu'eux et être le prochain MVP.

Aucun big name signé par Philly ? Joel Embiid s’en fout, le big name, c’est lui !
En attaquant l’intersaison, les Philadelphia Sixers rêvaient d’attirer un big name qui rejoindrait Joel Embiid et Ben Simmons pour faire d’un roster très prometteur un vrai candidat au titre. Brett Brown, le coach, mais aussi le GM intérim après la catastrophique saga Colangelo, était en mode « chasseur de stars ». LeBron James, Kawhi Leonard et Paul George étaient sur sa liste. Aucun n’est venu. Ne débarquent à Philly que Wilson Chandler et Mike Muscala, alors que J.J. Redick a re-signé. Une free agency foirée ? Joel Embiid s’en fout.

« Quand ma saison s’est terminée, il y a eu beaucoup de discussion sur le fait de faire venir des gars », a raconté le Camerounais lors d’une conférence call en marge du NBA Africa Game. « Je m’en fichais littéralement, parce que je veux devenir meilleur. Je veux être meilleur que ces gars qui ont été mentionnés, si je ne le suis pas déjà. C’était mon message, en commençant mon intersaison, finalement mon premier en pleine santé et en étant capable de faire ce que je veux. C’était mon but. »

Pour la première fois de sa carrière, Joel Embiid sort d’une saison à peu près complète. Il a enfin pu démontrer sur la durée son impact des deux côtés du terrain. Il a été All-Star, il a été parmi les trois nominés au titre de Defensive Player of the Year. Mais il veut désormais passer au niveau supérieur. Viser le trophée de MVP. Pas pour la gloire individuelle, mais parce que s’il franchit ce cap, alors il pourra emmener son équipe plus loin, plus haut. Et pour ça, pas besoin d’un LeBron James ou d’un Kawhi Leonard selon lui :

« Ce n’est pas important, un gros free agent ou pas. Mon objectif en entrant dans l’intersaison était de devenir meilleur. Je veux gagner le MVP. Je pense qu’au final, c’est peut-être une récompense individuelle, mais quand je joue mieux, l’équipe joue mieux également. J’ai le sentiment que si je suis un candidat pour le MVP ou si je remporte le MVP, ça signifiera que nous seront à un autre niveau. »

Joel Embiid n’a pas tort. S’il évolue à un niveau de MVP, son équipe ira loin. Il a bien tenté de faire vite fait du pied à LeBron James sur twitter, mais sans plus. Il ne faut pas compter sur lui pour décrocher son téléphone et sortir l’argumentaire de vente comme certains font. Et puis, encore une fois, la venue d’un big name n’était pas si importante pour lui. Un plus tout au mieux.

« Je pensais qu’on avait une chance. Mais je suis un joueur. Ce n’est pas mon job d’être au milieu de tout ça. Je n’aime pas être impliqué dans le travail d’un front-office. LeBron n’a fait pas besoin de moi pour faire son choix. Peu importe. Nous avons un excellent groupe. Beaucoup de gars reviennent. La saison prochaine sera même meilleure avec l’ajout de Wilson Chandler. Markelle reviendra à son vrai niveau. »

Le but pour ce groupe ? Le même que la saison dernière. Dans sa conf call, Joel Embiid explique que leur objectif initial était les playoffs. Mais avec leurs 16 victoires consécutives en fin d’année, cet objectif a changé. Ils visaient rien de moins que les Finales NBA. Ce sera pareil la saison prochaine :

« Je pense qu’on avait les bonnes pièces. Nous n'arrêtions pas de nous dire ‘On peut le faire’. On avait parcouru du chemin. Nous avons gagné 52 matches, ce que personne n’envisageait. On a gagné 16 matches de suite. On pensait juste qu’on avait une chance d’aller en Finales. Ça ne change pas. L’approche ne change pas. »

Ce qui devrait changer, c’est le niveau affiché par Joel Embiid. Cet été, il a énormément bossé avec Drew Hanlen, l’une des stars du coaching individuelle. Son jeu au poste est déjà excellent, sur les traces du Dream. Alors Hanlen et lui mettent l’accent sur son tir longue distance et sa manipulation de balle.

« Je pense que j’ai tout. Je dois juste être plus consistant. C’est le premier été où je suis en pleine santé et où je peux jouer au basketball. Je suis très excité. J’ai déjà tellement progressé. Il s’agit juste de bosser sur tout, de me parfaire dans tous les secteurs. Comme mon tir à trois-points et mon ball-handling, qui posaient problème. Je pense que je peux y arriver. Et puis j’ai commencé ce sport il n’y a pas longtemps. Je suis toujours en train d’apprendre beaucoup. J’ai encore de la marge de progression, beaucoup de choses à montrer. »

Les perspectives sont effrayantes. On ne sait pas s’il sera MVP la saison prochaine - ou même bientôt. Mais s’il revient de cette intersaison plus fort, plus constant, plus complet, alors il sera obligatoirement dans les discussions. Et les Philadelphia Sixers auront toutes leurs chances pour récupérer le trône laissé vacant à l’Est. Sans avoir eu besoin d’un big name. Parce que les bigs names, il y en a déjà deux à Philly, Ben Simmons et Joel Embiid.