LaMelo Ball, apprenez à aimer le pur showman de demain !

Parfois jugé uniquement sur son nom de famille, LaMelo Ball est un basketteur très intéressant qui pourrait incarner l'avenir des Hornets.

LaMelo Ball, apprenez à aimer le pur showman de demain !
LaMelo Ball souffre du délit de sale gueule. Et ce n’est forcément pas lié à sa plastique – même si certains voient encore dans son visage un adolescent arrogant et immature, un constat assez injuste puisqu’il semble même plutôt humble pour un jeune de 19 ans exposé sous les projecteurs depuis déjà plusieurs années. Ce délit de sale gueule, c’est donc son nom. Ball. Comme s’il lui était reproché d’être le fils de LaVar Ball. Un traitement injuste et irrationnel dont son frangin Lonzo Ball faisait aussi les frais à son arrivée en NBA. C’est simple, changez lui son nom de famille et Melo serait probablement de suite perçu comme un prospect excitant et fantasque. Parce qu’il l’est sur le terrain. Son jeu s’oppose à la vision que certains fans de basket ont de lui. Il n’est pas le croqueur individualiste qui mange la balle possession après possession pour briller. Très loin de là. Il n’est pas non plus le basketteur « stupide » qui enchaînerait les mauvais choix. Bien au contraire. Tout ça, c’est le mythe du personnage. La réalité est autre. Changez son nom. Changez son nom pour Edwards ou Wiseman. Et soudainement, les regards seront différents.

LaMelo Ball, le clou du spectacle

Parce que le meneur des Charlotte Hornets a les qualités pour être adoré par les fans. Un soupçon de Jason Williams (pas à la même échelle, bien sûr). Un brin de Ricky Rubio (encore une fois à toute petite dose). Ou pour faire plus simple : un playmaker plein de vista, un sens de la passe, avec une très bonne vision du jeu accentuée par sa taille (2,03 m), un sens du spectacle aussi. Il se passe toujours quelque chose quand il est sur le terrain. Et ça, c’est plaisant.
« Sa vision du jeu est phénoménale. Son potentiel est dingue. Je suis dans ce milieu depuis longtemps et je n’ai jamais vu un gars avec un tel plafond », témoigne Josh Boone, ex-NBAer qui jouait avec lui en Australie.
Mais au-delà des highlights, il y a aussi un jeune joueur qui dégage une vraie passion pour le basket. Une envie de jouer. Une envie de bien faire. De faire participer ses coéquipiers, d’aller vite vers l’avant. C’est communicatif sur le terrain. Il court, il lâche la gonfle, la récupère, repart. Pas d’isolations inutiles pendant des heures avec des dribbles entre les jambes. Du moins pas depuis ses débuts dans la ligue. Et il se donne, aussi ! Hier soir, il a encore fait l’étalage de toute sa panoplie. Pour finir avec 22 points, 7 sur 10 aux tirs, 4 sur 5 derrière l’arc, 4 sur 4 aux lancers, 8 rebonds, 5 passes, 1 interception et 1 block en 29 minutes. Avec la victoire contre les Dallas Mavericks en prime (118-99).
« Il grandit sous nos yeux », assure son coéquipier Miles Bridges, compagnon du deuxième cinq.
Il a commencé sa carrière avec un zéro pointé. Il s’est rattrapé avec 13 points dès le deuxième match. Depuis, il oscille. Mais après une semaine, ça donne donc 10,3 points (cinquième marqueur parmi les rookies), 4,8 rebonds et 3,5 passes en seulement 20 minutes. Les rookies plus productifs que lui ne sont pas nombreux mais ils passent tous plus de temps sur le terrain. LaMelo Ball, une horrible comparaison pour des débuts totalement foirés Les statistiques les plus intéressantes, pour l’instant, ce sont ses pourcentages. 45% dans le champ, 53% à trois-points et 83% aux lancers-francs. Sa mécanique est inhabituelle mais les résultats sont plutôt encourageants. Alors, évidemment, ça va baisser. Mais il part mieux que son frère Lonzo au même stade par exemple.

Le meilleur match parmi les rookies

Le tir et surtout la régularité seront les deux aspects très importants pour la suite de sa jeune carrière. Ce sont les clés : gagner en constance. Là, déjà, on sent qu’il y aura des jours avec (comme hier soir) et des jours sans. Comme tout le monde. Mais en version grand huit de luxe. C’est ce qu’il doit travailler. En se trouvant des points forts qui lui assurent une base. C’est probablement ce qui lui manque aujourd’hui pour se faire une place dans le cinq majeur de James Borrego. Tant qu’il alternera bon et nettement moins bon, il sortira du banc avec un temps de jeu aléatoire. C’est un meilleur dribbleur que Zo au même âge, même s’il peine aussi à éliminer ses vis-à-vis sur les drives. Il lui manque du punch sur ses démarrages. Mais il est à même de finir près du cercle. Il doit prendre un peu de volume pour assurer trois ou quatre layups par match. https://twitter.com/NBA/status/1344498245033222144 Sa valeur exacte est assez inconnue, difficile à prédire pour un joueur de ce profil. Mais toujours est-il qu’il vient sortir le meilleur match de cette première semaine pour un rookie.
« C’est l’un de ces joueurs que vous avez peur de drafter mais que vous avez aussi peur de laisser passer », confiait un dirigeant de la Conférence Ouest.
LaMelo Ball pourrait passer dans le cinq majeur de Charlotte d’ici le mois de mars. Pour ça, il doit continuer à jouer son jeu, sans oublier de défendre, sans perdre de vue qui il est mais tout en appliquant ce que ses coaches lui demandent. En attendant, ce sont les Hornets qui se régalent. CQFR : LeBron gagne pour son anniv, Kyrie se réveille à temps, Jaylen Brown inarrêtable