5 raisons pour lesquelles le Miami Heat va gagner les Finales NBA

5 raisons pour lesquelles le Miami Heat va gagner les Finales NBA

Les Finales NBA 2020 démarrent cette nuit. Focus sur les chances du Miami Heat, outsider face aux Los Angeles Lakers.

Shaï MamouPar Shaï Mamou  | Publié  | BasketSession.com / MAGAZINES / Article
Les Finales NBA 2020 démarrent cette nuit à 2h30, avec un game 1 bouillant entre les Los Angeles Lakers et le Miami Heat sur le campus de Disney World Resort. On vous explique ici pourquoi ce sont les Floridiens qui ont les meilleurs chances de remporter le 4e titre de l'histoire de la franchise.

1. Parce que Bam Adebayo

Jimmy Butler l'a dit lui-même : c'est parce que Miami a Bam Adebayo dans ses rangs que l'équipe peut gagner le titre. Un aveu humble de la part du franchise player du Heat, mais surtout réaliste. Le pivot devenu All-Star pour sa première saison NBA en tant que titulaire - après le départ de l'encombrant et erratique Hassan Whiteside - a permis de découvrir un basketteur phénoménal et terriblement complet. Adebayo est efficace des deux côtés du terrain, avec en prime de vraies qualités de passeur qui ont poussé John Calipari a le qualifier de "point center" et de spécimen unique. Ce n'est pas faux, tant on a du mal à trouver un autre joueur capable d'évoluer au poste 5 avec autant d'impact des deux côtés du terrain. Il y en aura un dans le camp d'en face : Anthony Davis. Et justement, si quelqu'un a les qualités et le profil pour gêner "AD" défensivement, c'est bien le mobile et explosif Bam. Leur duel, que l'on espère le moins à distance possible, sera l'une des clés de cette série. Bam Adebayo, l'homme grâce auquel Miami peut croire au titre

2. Parce que le Heat a un plan

Miami sait pertinemment ce qu'il faut faire pour gêner les Lakers, une machine pas évidente à faire dérailler. Et l'avantage, c'est qu'Erik Spoelstra a un groupe discipliné et prêt à exécuter à merveille ses directives. Le mental de fer des joueurs du Heat a évidemment joué un rôle important lors des tours précédents contre Indiana, Milwaukee et Brooklyn. Mais la capacité des Floridiens à suivre le plan tactique imaginé par "Spo" pour négocier chaque problématique a été au moins aussi déterminante. Les grandes lignes sont assez claires et finalement similaires à ce qu'on a vu contre Milwaukee :
  • rendre la vie dure aux deux All-Stars de l'équipe et s'arranger pour que les role players ne rentrent pas leur shoot
  • imprimer un tempo très lent, puisque les Lakers n'avaient que la 19e meilleure attaque de la ligue sur demi-terrain
  • faire en sorte que les matches restent serrés jusqu'au bout, Miami ayant des stats vertigineuses d'efficacité dans le money time

3. Parce que le roster est meilleur qu'on ne le pense

Tout le monde s'accorde à dire que les Lakers ont les deux meilleurs joueurs de ces Finales NBA dans leurs rangs avec LeBron James et Anthony Davis. C'est juste. Mais derrière, on peut considérer que le Heat a possiblement les cinq meilleurs à l'instant T : Jimmy Butler, Bam Adebayo, Goran Dragic, Tyler Herro et Andre Iguodala. Les fans des Lakers et les disciples du GOAT Alex Caruso ne seront sans doute pas d'accord. En attendant, cette profondeur et la variété des armes avec lesquelles Miami peut frapper est un énorme atout. On pourrait en dire autant des Lakers, mais même si certains joueurs ont eu des fulgurances ponctuelles, comme Rajon Rondo ou Dwight Howard, il n'y a pas de joueurs véritablement productifs constamment comme ceux du Heat en dehors des deux superstars.

4. Parce que Jimmy Butler l'a promis

On a entendu des vertes et des pas mûres sur le coéquipier, puis sur le leader, qu'était Jimmy Butler à Miami, Minneapolis et Philadelphie. A tel point que l'on en venait à croire les bruits qui le décrivaient comme un emmerdeur notoire incapable de se fondre efficacement dans un collectif ambitieux. Il lui fallait simplement une équipe qui collait à sa personnalité. Du boulot, de l'exigence et du partage. Voilà ce que Butler a trouvé dans la fameuse "culture" du Heat tant vantée depuis des années. Et le voilà qui, pour sa première saison à Miami, va disputer les Finales NBA. C'est honnêtement mérité, tant son leadership sur et en dehors du terrain a transpiré durant ces playoffs. Des paniers clutch, de la défense, un rôle plus en recul pour faire briller les partenaires... Butler a tout fait pour que le Heat soit le plus compétitif possible. « Beat LeBron », la mission terrible qui attend Jimmy Butler et le Heat En début de bulle, la sécurité de l'hôtel avait été appelée à 3 heures du matin après avoir entendu des bruits sourds en provenance de sa chambre. "Jimmy Buckets" était simplement en train de dribbler comme un forcené tellement il trépignait d'impatience. Voilà qui aurait dû nous mettre la puce à l'oreille. Idem lorsqu'il a été l'un des rares joueurs majeurs de la ligue à ne pas souhaiter que sa famille vienne sur le campus.
"C'est un séjour pour le business, on est là pour bosser", avait-il lancé sans rire.
Jimmy Butler a aussi fait une promesse à ses proches après le game 2 contre Boston :
"Je suis ici, en train de sacrifier ce qu'il faut sacrifier, pour ma famille. Je vais leur ramener un titre".
En général, quand Butler promet quelque chose, il s'exécute...

5. Parce qu'ils ont un meilleur coach

Erik Spoelstra a mis pas mal de temps à sortir de l'ombre de Pat Riley et à se défaire de l'étiquette de pantin du marionnettiste gominé. LeBron James lui même ne sentait pas le coup lors de sa première saison à Miami et avait demandé à Riley de reprendre l'équipe en main. Au lieu de ça, le boss a fait confiance à son padawan et Miami a remporté deux titres de champion, en même temps que Spoelstra montrait qu'il était bien plus qu'un exécutant sans idées. C'est même dans l'après-LeBron qu'il s'est révélé et peut aujourd'hui être considéré comme l'un des meilleurs coaches de sa génération, pour ne pas dire plus. Sans un détail contractuel vieux de 25 ans, Erik Spoelstra n'aurait jamais percé à Miami De ce côté-là, sans manquer de respect à Frank Vogel, qui a parfaitement rempli la mission qui lui a été confiée, Miami semble avoir un avantage. Spoelstra a outcoaché Nate McMillan, Mike Budenholzer et Brad Stevens, excusez du peu, et dispose maintenant d'une expérience qui n'a pas de prix. Vogel, un temps considéré lui aussi comme un petit génie de la profession à ses débuts chez les Pacers, a vu sa cote baisser par la suite. On n'a pas bien compris son passage à Orlando, qui semblait presque avoir été accepté par dépit après avoir supplié Larry Bird, président des Pacers, de ne pas le virer quelques années plus tôt à Indiana. Vogel a montré de belles ressources cette année et finir en tête de la Conférence Ouest, même avec LeBron James et Anthony Davis, n'est pas chose aisée. Simplement, il y a aura d'un côté un coach qui découvrira l'atmosphère - même confinée - des Finales NBA, quand l'autre, Erik Spoelstra, y fera sa cinquième apparition. Ce n'est pas un paramètre anodin, notamment pour réussir à s'adapter tactiquement d'un match à l'autre.
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