Jusqu'à la reprise des débats en NBA, le 26 octobre prochain, retrouvez nos présentations de chaque équipe selon l'ordre décroissant de notre power ranking. Aujourd'hui, les San Antonio Spurs, qui vont entamer une saison sans Tim Duncan pour la première fois depuis 20 ans et devront prouver qu'ils peuvent rester compétitifs sans l'aura du "Big Fundamental".
SAN ANTONIO SPURS - 4e
Les Spurs ne sont pas habitués aux rumeurs irritantes ou aux mélodrames. C'est pourquoi le bruit de couloir survenu à une semaine du début de la saison autour de LaMarcus Aldridge, supposément pas à l'aise à San Antonio et possiblement tradé en cours de saison, a laissé une drôle d'impression. Comme si avec le départ en retraite de Tim Duncan, le havre de paix et de camaraderie construit par Gregg Popovich et RC Buford était soudainement en péril. Rassurez-vous, il a encore quelques beaux jours devant lui.
On ne peut pas nier qu'un léger flottement risque de régner dans le Texas, le temps que tout le monde s'habitue à ce que le "Big Fundamental" ne soit plus dans les parages tous les soirs. Mais la force des Spurs réside dans le travail et la préparation. Pop savait que Duncan raccrocherait un jour où l'autre et tout a été fait pour que la transition soit aussi réussie que possible. Les grognards Tony Parker et Manu Ginobili, même moins fringants, sont toujours là et il était impossible de trouver une personnalité et un joueur plus respectables que Pau Gasol pour remplacer, au moins numériquement, le meilleur joueur de l'histoire de la franchise. Le vestiaire ne va pas soudainement moins bien vivre et, sur le strict plan sportif, il n'y aucune raison que San Antonio ne se mêle pas à la lutte pour le titre.
Forcément, on se dit que les Warriors sont supérieurs et que les Clippers, comme il y a deux ans, ont les armes pour jouer les coupeurs de têtes. Mais aucune de ces deux équipes n'a envie de croiser le fer avec les Spurs et le cyborg Kawhi Leonard en playoffs... Peut-être peut-on déceler une potentielle faiblesse au poste 2, où Danny Green (qui manquera les premières semaines de la saison sur blessure) devra retrouver son meilleur niveau après un exercice décevant l'an dernier. Faisons toutefois confiance à Popovich pour trouver la formule qui conviendra le mieux en saison régulière (Kawhi Leonard en 2 et Kyle Anderson en 3 ?) et permettra à son équipe de rester une référence dans la Conférence Ouest. Aldridge, lui, sera attendu au tournant pour démontrer qu'il a vraiment envie d'être là et, surtout, qu'il est capable d'assurer l'avenir immédiat de la franchise avec Leonard. Dans le pire, si les choses ne se passent pas comme prévu d'ici le 15 avril, date du début des playoffs, il sera toujours temps de demander à "Timmy" de rempiler pour quelques jours pour remettre un peu d'ordre dans la maison...
Par ailleurs, si vous pensiez que la venue de Kevin Durant était de nature à inquiéter le placide Kawhi, il va très bien, merci pour lui...
http://www.dailymotion.com/video/x49szjr_kawhi-leonard-s-chasedown-block-on-durant_sport
Le facteur X : Patty Mills
Il ne faut évidemment pas enterrer Tony Parker, qui reste une référence et un modèle pour beaucoup de meneurs plus jeunes que lui en NBA. Mais force est de constater qu'il n'a plus ses jambes de 20 ans et que les Spurs ont besoin que quelqu'un puisse le relayer. A San Antonio depuis 5 ans, Patty Mills est rapidement devenu l'une des personnalités les plus appréciées du vestiaire et son niveau de jeu n'a eu de cesse d'augmenter lorsqu'il a réussi à éviter les blessures. Il se murmure que Gregg Popovich fera fréquemment souffler "TP" pour confier les clés du jeu à l'Australien cette saison. L'opportunité est belle pour le meilleur scoreur des JO 2012 (et dauphin de Bogdanovic en 2016) de montrer ce qu'il a dans le ventre. Mills est évidemment un joueur assez différent du jeune retraité des Bleus. Moins gestionnaire, son shoot extérieur sera une arme importante (il tourne à 39% en carrière) face aux artilleurs de l'Ouest et on pourrait assister à une sorte de "breakout season" pour le meneur de 28 ans.
Le roster
Postes 1/2 : Tony Parker, Patty Mills, DeJounte Murray, Ryan Arcidiacono, Bryn Forbes, Nicola Laprovittola.
Postes 2/3 : Danny Green, Manu Ginobili, Jonathon Simmons, Patricio Garino.
Postes 3/4 : Kawhi Leonard, Kyle Anderson, Davis Bertans, Livio Jean-Charles.
Postes 4/5 : LaMarcus Aldridge, Pau Gasol, David Lee, Dewayne Dedmon, Joel Anthony.
Le cinq que l'on veut voir : Tony Parker (version 1999-2014) - Manu Ginobili (version 2002-2014) - Kawhi Leonard - LaMarcus Aldridge - Pau Gasol.
Cet article vous a été présenté par les entrecôtes Ginobili, les slips en peau de kangourou Mills, les go-go gadget